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Votre candidature sent-elle le désespoir ?

Un article choc de Keljob alerte sur les candidatures qui laissent transparaître, bien sûr sans le vouloir, découragement, pessimisme et parfois même auto-dénigrement.

Beaucoup de réactions aux témoignages de différents recruteurs (dont je fais partie) qui étaient interviewés pour évoquer un état de fait de plus en plus présent, et qui se voient largement accusés de créer des chômeurs.

Que les choses soient claires : il est complètement faux de croire que le chercheur d’emploi n’a que des devoirs et que c’est le recruteur qui a tous les droits.
Même si on peut mettre en défaut certains recruteurs ou employeurs sur l’éthique, la véracité des offres, le manque de respect ou tout simplement l’absence de réponse, il est pernicieux de faire des amalgames.
Il y a certains RH – comme nous, chez Elaee – qui font attention à répondre à chacun, à se montrer transparents, à donner la parole et des explications… Parce que, à un moment donné, on a tous été (nous aussi) sur le marché de l’emploi et ça, c’est suffisamment difficile pour ne pas être oublié.

Ici l’article de Keljob.com

 

Claire Romanet, fondatrice Elaee

 

Copyright : Shutterstock (business man hold red trident).

8 commentaires sur “Votre candidature sent-elle le désespoir ?”

Roberto Luigi dit :

Bonjour,
Elaee fait sans doute partie des (trop rares) agences qui donnent une réponse aux candidats.
Les conseils donnés dans l’article sont bons, mais les réactions amères des internautes s’expliquent aisément : on se demande ce qu’il faut bien faire/être pour pouvoir décrocher un emploi de nos jours.
On ne sait plus à quel saint se vouer !
« Ah pardon mais vous êtes… » (choisir parmi la liste) : trop diplômé, pas assez diplômé / parcours atypique, parcours trop classique / Prétentions salariales trop hautes, trop basses (= manque de confiance en soit ou mauvaise appréciation du poste) / Trop jeune, trop vieux (à partir de 40-45 ans en général) / femme de moins de 40 ans sans enfant et en couple = congé maternité potentiel = non / etc.
Sans compter les recruteurs indélicats : dernièrement j’ai passé un entretien et n’ai jamais eu de retour (même après relance polie et non agressive je précise).
Bref oui, il y a de quoi désespérer.
C’est pourquoi des agences comme Elaee font chaud au coeur. Mais pensez-vous sincèrement être représentatifs ?
Et petite précision : à Pôle emploi certains « conseillers » (dieu merci pas tous) vous demandent d’envoyer x candidatures tous les mois/semaines et de le justifier… Ce qui dans certains secteurs se révèle délicat. Il faut alors multiplier des candidatures « de justification » afin de ne pas perdre ses indemnités. Je me rappelle avoir été ferme avec mon conseiller en lui expliquant que non, je n’enverrais pas des CV juste pour lui faire plaisir. L’échange a été tendu, j’ai été accusé de ne pas vouloir trouver du travail, de profiter du système, de voir mes indemnités coupées, etc. Bref, j’ai retrouvé un emploi (sans l’aide de Pôle emploi) mais combien n’ont pas eu le choix ?
Bien à vous,
Roberto

Marifizzy dit :

Tous ces commentaires sur keljob montrent bien, justement, comment on peut être en situation de stress, de désespoir ET de révolte face aux recruteurs sans coeur. Parfait exemple de la quadrature du cercle. Il faut absolument que les recruteurs soient plus open, certaines attitudes sont inadmissibles. Mais en même temps, il faut que les candidats se mettent un peu à la place des recruteurs qui ne font que leur boulot et qui ont eux aussi le stress du résultat.

[…] de réactivité et de personnalisation (on aime bien mais à lire certains candidats, cf le billet Votre candidature sent-elle le désespoir ? y’a encore du travail). Et pour les RH, des façons de recruter qui ne sont pas toutes […]

Béatrice dit :

À lire les commentaires de l’article keljob, il me semble que la réponse ne peut pas être que  » la transparence, l’éthique, les réponses systématiques… » il est bien question d’une remise en cause de méthode.
Dans une société en mouvement où les comportements évoluent, il est temps de revoir l’ensemble des méthodes de recrutement…
Comment ne pas imaginer qu’un souffle soit retenu, qu’un comportement soit sur la réserve, que les mots aient du mal à sortir voir même à faire sens. Le candidat se croit juger face à celui qui détient le pouvoir de dire oui ou non.

Ce « pouvoir » doit s’inverser, les candidats doivent être en position de force, c’est lui qui détient la solution ! Lui qui peut apporter à l’employeur ce qu’il recherche.
Mais je comprends qu’il est difficile pour les candidats de se sentir gagnant quand le refus qu’il reçoit est le centième…

À vous demandeurs d’emploi de prendre les rênes et de choisir comment l’entretien doit se passer, appuyez vous sur vos atouts et vos compétences, faites valoir votre indispensabilité, soyez mordant et juste. Ne donnez jamais l’impression
de subir…

J’aimerais que tous ensemble vous créiez un système innovant à la hauteur de système comme blabla car, kiss kiss bang bang… des solutions qui aujourd’hui remettent en cause le pouvoir de ceux qui pensent le détenir !

Claire Romanet dit :

C’est une très bonne analyse @Beatrice. Mais plutôt que « d’inverser le pouvoir », je pense que la vérité est dans l’échange d’égal à égal. Le candidat a un savoir faire et un savoir être à apporter, et l’employeur a le poste à mettre en regard.
Ceci dit, nous essayons chez Elaee d’instaurer ce type de dialogue, j’en veux pour preuve nos rv faits dans un salon (vous verrez la photo dans la rubrique « Elaee recrutement » ci-dessus) et non pas derrière un bureau (où on a vu trop souvent le recruteur prendre le rôle de juge !). Une petite étape pour le système innovant dont vous rêvez…

Yves Goulnik dit :

Il faut être réaliste, dans un marché asymétrique les devoirs sont plutôt imposés aux plus nombreux. Et comme l’offre est en général très inférieure à la demande, les recruteurs / employeurs ont plutôt le bénéfice des droits. C’est une règle sociale, mais on rencontre bien entendu des mutants…

Yves Goulnik dit :

Un grand cabinet de recrutement franco-anglais vous contacte par email sur la base de votre profil LinkedIn, pour un poste international très senior. Premier appel de filtrage, deuxième appel, envoi du descriptif de poste pour réflexion. Je réponds que non, je ne suis pas tout à fait en adéquation, j’aurais d’autres attentes que j’indique. Résultat après une semaine : rien. Ni téléphone, ni mail, ni accusé de réception. Pas utile, on jette… CQFD

[…] poste et que vous cherchez depuis de nombreux mois, n’ayez pas l’air déprimé, défaitiste ou désespéré, ne rejetez pas la faute sur la crise, axez plutôt votre discours sur votre démarche de […]

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