Pour 2015 un seul souhait

Le travail.

Ce (vilain) mot qu’on a tous à la bouche, qui nous définit en tant que personne, citoyen, parent, consommateur.
Ce besoin (plus ou moins satisfait, pas besoin d’une pyramide de Maslow pour le comprendre) après qui nous courrons qui a pris tant de place dans nos vies. Ce mot synonyme de social et pouvoir qu’on aimerait faire rimer plus souvent avec plaisir et progrès. Et bien, ce mot barbare (n’oublions pas que sa définition : activité rémunérée qui permet la production de biens et de services – vient du latin tripalium qui signifie torture) a un rapport au temps, il faut bien le dire, particulièrement ironique.

En effet, avez-vous bien conscience que le travail tel qu’on le connaît n’est apparu qu’avec l’industrialisation, autrement dit il y a quelques dizaines d’années ? A l’aulne des dizaines de milliers d’années qui ont été nécessaires pour faire évoluer l’homo sapiens, il est agréable de se dire que le monde change beaucoup plus vite qu’on ne le croit, donc le travail aussi, donc les métiers aussi.

La connotation négative du travail n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui, où le non-travailleur est stigmatisé et où la perte d’identité / de lien social / de motivation est grandissante.

Heureusement, certains signaux nous encouragent : les spécialistes nous disent que nous sommes à l’ère d’un changement de paradigme. Que l’on nous parle de « La fin du travail » (La Découverte, 1995) de Jérémy Rifkin, d’économie collaborative ou distributive, ou de nouvelles façons de travailler comme par exemple la sollaboration, le mouvement est en marche.

L’idée que notre rapport (si important) au travail va changer est belle non ?

Alors, souhaitons que cette année 2015 nous apporte les premiers signes de cette mutation qui fera de nous des humains moins contraints dans le monde du travail que l’on s’est nous-mêmes créé.

Claire Romanet
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