Le Magazine

Tu pars à 18 h, t’as pris ton après-midi ?

Vous connaissez certainement cette blague bien connue des agences de com’, tant il est d’usage courant de rester tard… même si on ne travaille pas plus, mieux ou pas vraiment.

Ce syndrome de présence excessive au travail porte un nom : le présentéisme.
Etre au bureau à 20 heures signifierait dans notre culture une forte implication au travail.

 

Cette habitude de valoriser les salariés qui restent tard au travail ou qui viennent alors qu’ils sont malades est très française.
Et très mauvaise.

Si vous regardez de l’autre côté de l’Atlantique (ou sans aller si loin chez nos voisins suisses, germaniques ou nordiques), c’est plutôt l’inverse. Vous voir traîner au bureau jusqu’à 21 heures, ce n’est pas forcément bien vu, au contraire, c’est même une marque d’incompétence ou de mauvaise organisation.
Celui ou celle qui est efficace part à 17 heures en ayant terminé son job et gagne ainsi la considération et le respect de sa hiérarchie.

De fait, une présence excessive (horaires trop importants, trop tardifs, pas de pause, etc.) entraîne un manque d’efficacité, de concentration et bien sûr de motivation. Tous les prémices de la dépression et du burn-out.
Dans ces conditions, la fatigue physique et émotionnelle donne en toute logique une baisse de résultats et de productivité pour l’entreprise. De ce constat est née l’idée de chiffrer les coûts liés à ce dysfonctionnement.

 

Le présentéisme coûte plus cher à l’entreprise que l’absentéisme.

Si le taux d’absentéisme est de 4,53% (2012), le taux théorique de présentéisme peut être compris entre 6,34% et 9% de la masse salariale. Selon le cabinet Midori consulting, le coût caché du présentéisme serait entre 2,67% et 4,86% pour la masse salariale, soit entre 13,7 et 24,95 milliards d’euros par an !

Un salarié trop présent coûte donc plus cher à son entreprise qu’un salarié absent, ce que confirme aussi les études menées par Ron Goetzel, chercheur à l’université Cornell. « Les coûts liés au présentéisme représentent de 18 % à 60 % des coûts qu’un employeur doit supporter en raison des problèmes de santé de ses salariés », indique le spécialiste.

A noter que le coût du présentéisme est intégralement payé par les entreprises, alors que celui de l’absentéisme est supporté par la collectivité.

Il est donc temps que les RH et les décideurs (dans le cas des agences de com’ notamment) s’emparent du sujet. Peut-être en commençant par renvoyer les trop zélés et les malades chez eux, en veillant à ce que les congés et RTT soient pris, et en accompagnant et formant les managers ?
Pour nous, recruteurs Elaee en lien avec les services RH de grandes entreprises ou les directions d’agences, on peut témoigner d’une certaine prise de conscience. Celle qui précède justement la mise en action.

 

Claire Romanet

Sources : Midori consulting, Anact, LeMonde
Copyright : Shutterstock (pretty young female)

65 commentaires sur “Tu pars à 18 h, t’as pris ton après-midi ?”

Patrick R dit :

C’est un paradoxe en ces temps de chômage que de voir des salariés « se tuer à la tâche » de cette manière. Cette croyance limitante mérite d’être combattue, merci à vous de participer à faire réfléchir (et agir) sur ce phénomène qui concerne, il est vrai, beaucoup d’acteurs de la communication et du web. l’effet « start-up » est souvent une belle excuse. Quid de la reconnaissance sociale de celui ou celle qui a un job tellement passionnant que ce n’est pas une contrainte de rester (plutôt que de rejoindre bobonne et les enfants à la maison) ?

Guillaume dit :

Bonjour,
Vous parlez de coût du présantéisme sans en donner quelques exemples. Autant je visualise le manque à gagner et les dépenses liées à un salarié malade par exemple, autant j’ai du mal à me représenter l’inverse.
Pourriez-vous développer un peu plus ou donner un exemple ?
Merci

Claire Romanet dit :

Les coûts du présenteisme sont directement liés à la non-productivité du salarié : plus de temps qu’il n’en faut pour réaliser une tâche, erreurs nombreuses, client perdu à cause d’une bêtise, etc. Difficile à chiffrer justement parce qu’il s’agit là de coûts cachés.

Dorothée dit :

Bonjour,

je suis de « l’autre côté de l’Atlantique » et malheureusement, la situation n’est guère mieux. Les employeurs valorisent toujours ces personnes qui font des heures supplémentaires, qui se présentent malades ou même qui ne prennent pas de vacances, contrairement à ce que vous laissez entendre dans votre billet.

Je suis de ces personnes organisées et efficaces qui n’ont pas besoin d’allonger leurs heures pour accomplir leurs tâches, mais j’ai déjà essuyé la critique de la part d’employeurs, dont une agence de com, sous prétexte que je ne faisais que « mes heures ». On ne reconnaissait pas ma rapidité d’exécution, mon respect des échéanciers ni même les bénéfices financiers d’avoir une ressource qui fait son travail en accord avec l’évaluation de celui-ci (si le poste est évalué à 35 h / semaine, pourquoi devrais-je avoir besoin de 50 ?)

Bref, l’idée qu’un employé qui en fait plus, vaut plus, est aussi répandue au Québec. Mais plutôt que de tomber dans le piège d’augmenter – comme par magie – mes heures de travail, je prends le temps de préciser ma façon de travailler à mon employeur en lui indiquant que si un jour, je dois faire 50 h / semaine pour accomplir mes tâches, c’est que j’aurai besoin d’une assistante 🙂

Hilda75 dit :

Oui, et bien il serait temps de passer à l’action parce que partir à l’heure, dans ma boîte, est toujours gage de non-léchage de bottes du boss…
J’imagine que dans les petites boîtes le changement va être encore pus difficile.

L dit :

J’ai connu ça jusqu’au boutisme, lorsque l’agence (renommée) fait sentir d’une manière indirecte que, non seulement partir avant 22h c’est mal, mais ne pas venir travailler tous les samedi et dimanche (avec nocturne) c’est s’exclure de cette « super ambiance de potes » qui travail pour une même et juste cause…. Attitude totalement illégale mais qui prédomine chez certains dans la com. Beaucoup de talents affirmés ou débutants se retrouvent complétement dégoutés du milieu.

Et n’oublions qu’en été.. Tant qu’il fait jour, même à 23h, il est encore 16h dans la tête de ces managers.

Marion dit :

Le coût du présentéisme ?
Vous parlez des agences qui payent les heures sup’, entendons-nous bien ?
Ou des dépenses liées à l’électricité en surplus si les employés ne sont pas rémunérés directement ?

Cette pratique est évoquée comme si nous étions dans des conditions salariales proches de celle du Japon par exemple où il est bien vu de dormir sur son lieu travail parce qu’on s’est « tué à la tâche » (sic).

Le fait que des juniors soient embauchés à des postes de seniors avec les mêmes missions, des clients de plus en plus « solliciteux » et ce même le week-end, vous ne l’abordez pas.

Cette « étude sociologique » est pour le moins incomplète et j’ai dû la relire plusieurs fois croyant un article issu de legorafi…

Béatrice dit :

Tous ces commentaires divers et nombreux laissent à penser que le sujet est traité par le petit bout de la lorgnette….
C’est hyper réducteur d’assimiler temps de présence excessive sur son lieu de travail avec manque d’organisation. C’est limite méprisant pour tous ceux et celles qui aujourd’hui subissent une surcharge de travail par manque d’effectifs.
car vous n’êtes pas sans savoir que les bénéfices demandées à une agence ( surtout si celle-ci fait partie d’un groupe) sont chaques années revues à la hausse et dépit d’un contexte difficile et même d’un chiffre non atteint l’année précédente… Les premiers à trinquer sont les salariés, qui voient leur salaire figé et certains de leurs collaborateurs licenciés, et qui par conscience professionnel se retrouve à gérer des tâches plus nombreuses.
Maintenant je suis d’accord pour dire qu’il y a de l’abus, qu’il est essentiel d’être vigilant, qu’en effet le rôle du RH serait d’agir pour le bien être des salariés. Hélas, aujourd’hui légion sont ceux que s’intéressent plus au capital qu’à l’humain…
Je fais partie de ces personnes impliquées, trop sûrement… Mais je suis reconnue pour mon efficacité, ma créativité et mon organisation.
Je suis responsable de mes actes et suis capable de dire stop quand il le faut.

Francis Monnier dit :

Incroyable de lire dans les commentaires que les salariés eux-mêmes contribuent à protéger le fait qu’ils sont OBLIGES de rester tard pour faire le job… ça me fait penser au boulanger des landes à qui on vient d’interdire de travailler 7 jours sur 7, ce qui l’oblige, contre son gré, à licencier 3 personnes. parce que ni le gouvernement, ni sa corporation ne veulent permettre le progrès qui consiste à travailler comme bon nous semble… Que c’est compliqué.

Guillem dit :

Le présentéisme c’est effectivement un fléau, j’en ai d’ailleurs une vision assez pragmatique: pour moi, l’employeur et l’employé sont à la fois les victimes et les responsables de cette pratique, car dans leur inconscient respectif ils l’élèvent au rang de norme sociale.

De ce fait, ils se dispensent l’un l’autre de contreparties. L’un recherche la reconnaissance de sa hiérarchie et espère voir ses efforts récompensés, l’autre juge la pratique tout à fait normale et en fait un critère de loyauté et d’assiduité.

La seule chose qui ait de la valeur dans la relation employeur/employé c’est le contrat, aller au-delà de ce dernier doit conduire à une compensation ou dans certains cas à une renégociation.

Si l’employeur juge le travail de son employé insuffisant quand il est exercé dans le cadre du contrat, ce dernier dispose d’outils pour remédier au problème:

– Audit de l’organisation du travail
– La formation
– La rupture conventionnelle
– Ou en dernier, recours, le licenciement pour insuffisance professionnelle

Concernant cette dernière, on touche à un tabou du monde de l’entreprise concernant les obligations implicites du contrat de travail.
L’employé a vis-à-vis de son employeur une obligation de moyens, mais pas d’obligation de résultat.

Si l’employeur souhaite licencier son employé pour insuffisance professionnelle découlant d’une absence de résultats, il doit prouver que cela ne résulte pas d’une mauvaise gestion de l’entreprise, de la conjoncture économique ou d’objectifs irréalistes.

Si dans l’intervalle, l’employeur n’a jamais signifié son mécontentement à son employé par le biais d’une mesure disciplinaire, il sera d’autant plus difficile pour lui de prouver, de bonne foi, l’incompétence de son salarié.

Le présentéisme existe, car il est le symptôme d’une désorganisation du travail. La tenue des objectifs n’est pas à la seule charge des employés ; l’employeur tient sa part de responsabilité dans le processus et doit être capable d’analyser rétrospectivement les performances de ses équipes afin d’ajuster la charge de travail.

Dominique dit :

J’ai été dans différentes situations professionnelles. Soyons réalistes, le présentéisme est et sera encore hyper valorisé.
Le présentéisme signe d’une mauvaise santé de l’entreprise, il n’y a que les gens qui travaillent dans les RH qui tiennent ce discours parce que la loi étant la loi (et le code du travail étant ce qu’il est), ils ne peuvent pas en tenir un autre (ce qui conduit à ces études biaisées qui sont citées dans l’article).
Pour la grande majorité des patrons, les heures supplémentaires non payées (mais dans les agences de com, le consulting, etc. facturées au client) sont tout bénéfice. Si ce que disait l’article était vrai, pourquoi le MEDEF voudrait-il revenir au 39 heures, voire plus si affinité ?
Le coût du travail est directement lié au nombre d’heures travaillées. Donc, le résultat de l’entreprise en dépend.
J’ai travaillé en agence : il était impensable qu’un salarié s’octroie des journées de 8h. Une journée normale, c’était 10h, quand il n’y avait pas de charrette. J’y ai vu des gens travailler 36 heures d’affilé sans dormir.
J’ai travaillé chez plusieurs annonceurs : partir à 6 heures pétantes était réservé aux secrétaires et les cadres dirigeant ne partaient jamais avant 19h.
Je travaille dans la fonction publique : oui, c’est vrai là « on fait ses heures »…

Aurélien dit :

Ceux qui partent plus tard ne sont pas forcement ceux qui travaillent le plus, en général, ils sont plus sur leurs téléphones, à la machine à café ou encore en train de fumer.

Si tu fais des heures sup sans être chef c’est que ta un soucis d’organisation ou que ta trop de travail et c’est pas vraiment ton soucis…

Maud D dit :

C’est sûr que dans la fonction publique, on ne se pose pas la question de partir à 18 heures pile… parce que ça fait déjà longtemps qu’on a passé la porte… Vos discussions me rappellent le bon sketch de Florence Foresti

Thibaud dit :

Vous faites bien de ne cesser de rapporter le présentéisme aux  » agences de com’  » car cela me semble bien une question de paraitre plus qu’autre chose… Tel que je le comprends dans votre article, rester plus tard signifie qu’on a pas fait son boulot dans les temps et donc qu’on a « glandé » une bonne partie de la journée…
Je suis architecte, on finit tard, ce qui est malheureusement « la norme » dans notre métier, parce qu’on a trop de travail et que l’agence ne veut pas recruter pour justement diminuer les coûts. On n’est pas là pour paraitre mais pour bosser.

Alors j’aurai une question : pour l’entreprise le coût d’un nouveau salarié est-il plus élevé que le coût du présentéisme ?

Paul Madiniere dit :

Tous les métiers de conseil ont tendance à user des « horaires à rallonge » et sont donc friands de ce fameux présentéisme. C’est en effet un phénomène pervers qu’Elaee fait bien de dénoncer : expliquer que c’est un coût pour les entreprises est un TB moyen de les convaincre de faire changer les choses.
Merci de cette initiative et j’en profite pour vous féliciter pour ce magazine au graphisme très moderne et ce ton très personnel. Et engagé. Bravo

Francois dit :

Un cadre au forfait jour qu’il travaille 4 heures de plus par jour ne coûte pas plus cher a l’entreprise que s’il fait son cota d’heures journalier. Les heures supplémentaires ne sont ni payées ni ajoutées en congés sup donc tout bénef pour l’entreprise.

DIM - Did it myself dit :

Un jour j’ai quitté mon bureau à l’heure. J’ai été convoquée dans le bureau du chef pour m’entendre dire que ce n’était pas bien de faire la fonctionnaire et que je n’avais pas l’esprit d’équipe.
Le début de mon burn-out.

dude dit :

le présentéisme entièrement payé par l’employeur…? J’aimerais bien connatre ca.

Claudia YogaPassion dit :

Merci pour cet article très intéressant.

Il me semble que beaucoup de salariés commencent à se poser des questions et à s’apercevoir que leur bien-être doit redevenir leur priorité.

Ancienne cadre dans l’événementiel, j’étais moi-même très stressée et je faisais des horaires à rallonge, travaillant très souvent les soirs et les week-ends.

Le Yoga m’a aidée à sortir la tête de l’eau et j’ai ensuite décidé de faire de ma passion mon métier. J’ai choisi de partager les bienfaits du Yoga autour de moi et je l’enseigne désormais à toutes les personnes qui ont besoin de se relaxer, d’apprendre à lâcher-prise et de prendre du temps pour elles.

Je vous invite à découvrir mon site web : http://www.yogapassion.fr

Très belle continuation dans tous vos projets !

celine dit :

@Maud D du 12/12 à 18h34 : votre vision de la fonction publique est bien réductrice. Avant de donner son avis et risquer de passer pour ignorante, il faudrait se renseigner.

Sont fonctionnaires qui sont encore au taf à 18h (alors qu’ils ne devraient pas) des pompiers, des infirmiers, des policiers, des agents administratifs…
C’est marrant, ils peuvent aussi travailler le dimanche

bonne journée

MrPatat dit :

Vu les com, on ne saurait dire si nous sommes en face d’un lobby pro-patronat ou d’un public tellement conservateur qu’ils préféreraient l’apocalypse à un éventuel changement dans le monde du travail.
Tant que l’on restera sur le modèle « toujours plus d’argent pour l’actionnaire et le patron », le présentéisme sera toujours la religion, surtout dans ce pays où la seule force de caractère réside dans le zèle, le fayotage et la délation de ceux qui sont différents. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre qu’un employé trop présent finira par coûter plus cher à l’entreprise que s’il avait fait son travail en temps et en heure, était reparti chez lui pour du temps libre et du repos et revenir le lendemain pour être efficace comme la veille. Car tout le problème du présentéisme est dans son bonus à court terme. Oui l’employé qui fait 12h au lieu de 8h sur une journée aura été efficace et permis une productivité supérieure à celle attendue, mais est-ce possible sur une longue période ? A ce rythme, l’employé arrive vite à bout de souffle et finalement, quelle sera sa productivité sur un mois, une année ?
Mais c’est sûr qu’en attendant, il aura rempli le rôle le plus important pour un employé en france, cirer les pompes du chef, et perpétuer cette utopie de l’employé modèle d’une entreprise modèle dans un pays modèle, mais déconnectée de la réalité.

Un jour, faudra penser à se réveiller. Pour l’instant, on peut remarquer que le seul fait qui se vérifie de jour en jour, c’est que les français sont des veaux, voir des veaux sado-maso…

polo dit :

arrêtez de dire des conneries… la productivité des employés en France est l’une des plus importantes en europe

Renaud dit :

Oui, alors c’est bien beau de dénoncer cet était de fait, mais dans la réalité, il me semble que vous oubliez un « léger » détail :la masse de travail que l’on peut nous confier. En terminant à 18h tous les jours, peu d’entre nous sont capables de faire leur job correctement.
Or, en France, dès qu’on se plaint d’avoir trop de travail, on passe pour quoi?

Mon expérience : l’un de mes précédents patrons me disait régulièrement : « allez faut y aller, tu ne vas pas passer tes nuits au boulot! », oubliant que ce qui m’imposait de rester tard n’était autre que ce crétin qui vendait mal ses prestations. Autrement dit, sans cet effort constant de ma part, les projets se passaient mal, et les client ne revenaient pas… Certains clients ne sont d’ailleurs pas dupes à ce sujet.

L’article est intéressant, mais ne traite – à mon sens – qu’une partie du problème.

Eugène D. dit :

Après Madame Figaro, c’est Influencia qui vous fait de la pub Elaee. Bien joué !
Remarquez, je viens de passer un peu de temps sur votre mag et franchement, bravo. Du contenu pertinent, des sujets qui touchent à la fois les candidats et les employeurs, du parti pris mais avec du bon sens, et de la franchise. Beaucoup. Respects

Architecte dit :

Bonjour,

Effectivement l’article est très intéressant.
Néanmoins, il est difficile de généraliser, chaque fonction, chaque métier et chaque poste à sa particularité.
Il faudra partir du principe que dans un monde professionnel, nous sommes tous des adultes et chacun doit assumer ses choix et ses responsabilités. Donc donner des leçons c’est facile, en pratique c’est plus compliqué que ça. Cela reste mon avis personnel.

Roberto dit :

@Renaud : totalement d’accord !

Le souci dans certains secteurs ou à certains postes, c’est qu’il ne s’agit pas « d’accomplir certaines tâches tous les jours », et lorsqu’on les a finies, zou ! On rentre ! Non, il s’agit de postes de travail où il est possible de rester régulièrement jusqu’à plus d’heure, à moins que le manageur/patron ait correctement vendu la mission afin de permettre à ses salariés de partir à des heures convenables.

Alors que faire ? Impossible de dire : « je m’en fiche ! Je pars ! Après-moi le déluge ». Car sinon le client n’est pas content, on le perd, donc moins de rentrées financières, donc licenciement(s) probable(s) à terme (dans les TPE et PME notamment).

Le souci ? Des commanditaires qui tirent toujours plus les prix vers le bas et qui refusent de payer les jours hommes nécessaires… et des gérants/commerciaux/managers qui sont bien obligés de vendre pour maintenir l’entreprise à flots.
Dur dur…

Christelle dit :

Le présenteïsme est aujourd’hui loin de ce cliché en devenant non plus un choix pour  » briller, lécher les bottes…. » Mais simplement une obligation imposée par l’intensification des tâches, la domination de l’instantanéité comme mode de fonctionnement afin de coller au système économique….et le plafond de verre du chômage. Si aujourd’hui on commence a en parler, c’est uniquement que le coût et les conséquences impactent financièrement les entreprises et que ces dernières sont jugées responsables de par leur organisation du travail.
Mais pour changer cet état de fait il faut sortir du cliché et cesser de remettre la responsabilité à une sois-disante incapacité des salariés (quelle que soit la fonction, le grade) à gérer leur temps ou pire à être incompétents!

Chloe.Dufournet dit :

Merci pour ce magazine qui est une mine d’infos et qui ne pratique pas la langue de bois. Quelle fraîcheur ! J’ai déposé un dossier, en espérant que vous trouviez le poste de mes rêves…

sonic dit :

« Cette habitude de valoriser les salariés qui restent tard au travail ou qui viennent alors qu’ils sont malades est très française.
Et très mauvaise.

Si vous regardez de l’autre côté de l’Atlantique (ou sans aller si loin chez nos voisins suisses, germaniques ou nordiques), c’est plutôt l’inverse. »

Je sais pas en ce qui concerne les boîtes de com’ mais il est totalement faux de dire que c’est une habitude français et de dire que c’est l’inverse de l’autre côté de l’Altlantique. Dans les pays scandinaves et l’Allemagne, je ne dis pas. Mais aux USA au contraire, il est de bon ton de rester très longtemps sur son lieu de travail, même si c’est pour rien faire. Demander donc aux américains ce qu’ils pensent de l’habitude franco-française de rester tard au bureau, ils vous riront au nez, répondront que les français ne travaillent quasiment pas et qu’en plus ils n’ont pas le droit de recevoir d’email après 18h.
Idem au Japon, on reste très longtemps au travail même si le travail est déjà fait. C’est la tradition c’est comme ça.
Alors non, peut-être que dans certains secteurs ça se fait, peut-être que dans les pays scandinaves c’est mieux mais il est faux de dire que c’est une tradition franco-française de rester longtemps au bureau. Archi-fau.

Ludal dit :

Et bien voila une entreprise avec laquelle je ne travaillerai pas (Elaee)! Quel ramassis de betises, entierement base sur un point subjectif de l’auteur (par faineantise?) Il fallait rester un peu plus longtemps au bureau et etoffer tous ces beaux faits par des chiffres de differentes sources madame Romanet. Je ne vois vraiment pas comment le fait qu’un employe qui travaille plus coute plus a l’entreprise. Et qui vous dit que ce sont ceux qui travaillent plus qui sont plus malades? La mentalite dans les autres est different mais pas obligatoirement celle que vous decrivez. Le principe du « Get the job done » est plus present qu’en france mais cela veut aussi souvent dire de longues heures (avec une capacite a bosser de la maison, c’est vrai). Je ne pense pas que les employes de bureau restet tard juste pour etre « presents » mais parce qu’ils sont pros et veulent delivrer ce qui leur a ete assigne ou demande.

Marion L. dit :

Elaee effectue chaque jour un travail remarquable.
Recevoir vos newsletter et lire vos billets m’a boostée et aidée tout au long des recherches.

[…] Personnellement, les horaires, je les respecte. Je vis très mal le fait d’être assise sur ma chaise 8h par jour, j’ai la bougeotte, mais je ne peux pas me plaindre vu le contexte actuel, et puis mon travail, je l’aime (j’ai cette chance). Le problème, c’est qu’il est impossible d’être à fond pendant toute une journée non stop. Alors de temps en temps, je m’évade un peu, je fais de la veille graphique, je fais quelques croquis. Juste le temps de prendre du recul sur une créa, et pouvoir, du coup, l’améliorer par la suite. Je sors prendre l’air 5 minutes, on a la chance d’avoir un jardin d’entreprise, où il y a des tables de picnic, où on peut se poser prendre quelques rayons de soleil….. Ce  n’est pas du laxisme, pas de la flemme, pas du gain de temps pour ne pas travailler. Et pourtant je me suis déjà pris des remarques du style « j’ai remarqué que tu allais sur d’autres sites pendant la journée »… Ce n’est pas faute d’avoir déjà fait mes preuves dans la boite, d’avoir montré mon efficacité ou d’avoir montré ma bonne volonté et mon investissement dans les projets, d’avoir toujours rendu à temps le travail demandé. Paf tout ça disparaît à la vue d’un autre site. J’ai envie de dire qu’on a la mémoire courte non ? Et ces personnes là, apparemment n’ont pas d’autres choses à faire que d’observer mon écran ? Certains pays ont tout compris : « Si vous regardez de l’autre côté de l’Atlantique (ou sans aller si loin chez nos voisins suisses, germaniques ou nordiques), c’est plutôt l’inverse. Vous voir traîner au bureau jusqu’à 21 heures, ce n’est pas forcément bien vu, au contraire, c’est même une marque d’incompétence ou de mauvaise organisation.Celui ou celle qui est efficace part à 17 heures en ayant terminé son job et gagne ainsi la considération et le respect de sa hiérarchie. » (tiré de ce très chouette article !) […]

[…] Vos l’aurez compris, bien anticiper la mise en route pour une bonne organisation de part et d’autre est essentielle, ainsi qu’une volonté partagée de ce type d’organisation, au risque d’entendre au bout de quelques mois, après des couacs à répétition plus ou moins orchestrés : « je vous l’avais dit que ça ne marcherait pas » ! Comme un rapport d’activité de journée afin de rassurer l’employeur et…soi-même, et éviter ainsi d’autres remarques du genre : « tu as télétravaillé hier ? C’était bien ton jour de repos ?… » (petit clin d’oeil à la mauvaise blague « Tu pars à 18h, t’as pris ton après-midi ? » […]

pascal dit :

Moi, je fais partie des incompétents qui restent tard !

J’imagine les effets pervers du discours de Mme Romanet : si je reste tard ce n’est pas parce que mon patron me donne trop de boulot mais c’est parce que je suis con.

On en voit déjà les effets pervers : culpabilisation, honte de passer pour moins performant que les autres, travail à la maison, travail bâclé, etc…

c’est facile pour un manager qui a tout délégué à ses subordonnées de tenir un tel discours à ses troupes pour éviter le paiement d’heures supplémentaires.

On voit les premiers effets de cette mode : le travail fait mais il est souvent bâclé.

Je travaille avec des belges, je peux vous certifier qu’ils font des heures aussi.

Julie CORDIER dit :

Merci beaucoup Claire pour cet article et surtout ces données chiffrées où je découvre que le présentéïsme coûte plus cher que l’absentéisme…
Etant une femme, j’ai souvent entendu cette phrase dans ma carrière professionnelle; donc maintenant si cela se reproduit j’aurais des arguments 🙂
En espérant que notre pays sera capable d’évoluer de manière globale sur le rapport au travail et les nouveaux modes de travail.
Bonne journée
Julie

Marc dit :

Très bon article, c’est exactement ca. J’ai vécu 10 ans aux USA et là bas, no question’s asked ! on arrive à 8h30, on repars à 16h30 ou 17h00. il est normal et intégré d’avoir une vie de famille des enfants, etc…Je m’insurge contre cette mentalité depuis des années. d’ailleurs, je suis devenu indépendant depuis. Bon courage à tous et à toutes celles qui doivent vivre ca au quotidien.

Romain dit :

Votre article serait exact dans des situations où la charge de travail est constante dans le temps, où la répartition des tâches est effectuée de façon parfaitement équitable par les managers, où les compétences spécifiques sont partagés entre salariés pour assurer la production lors des congés, maladie…

…des situation qui n’existe pas malheureusement.

rené dit :

L’auteur a une logique qui m’échappe, et fait des déductions selon son bon vouloir afin de ficeler une histoire à son image… Bravo pour avoir décrédibilisé le site.

« Si le taux d’absentéisme est de 4,53% (2012), le taux théorique de présentéisme peut être compris entre 6,34% et 9% de la masse salariale. Selon le cabinet Midori consulting, le coût caché du présentéisme serait entre 2,67% et 4,86% pour la masse salariale, soit entre 13,7 et 24,95 milliards d’euros par an !

Un salarié trop présent coûte donc plus cher à son entreprise qu’un salarié absent, ce que confirme aussi les études menées par Ron Goetzel, chercheur à l’université Cornell. « Les coûts liés au présentéisme représentent de 18 % à 60 % des coûts qu’un employeur doit supporter en raison des problèmes de santé de ses salariés », indique le spécialiste. »

Julien dit :

Je reste tous les soirs jusqu’à 19h à mon boulot ; et alors ? La vérité c’est que je ne suis pas lêve tot et qu’entre 8h et 9h30 je fonctionne au ralenti. Je suis bien plus performant entre 16h et 18h30. Et comme je suis perfectionniste, je ne supporte pas de rentrer chez moi sans avoir fini ce que j’ai commencé ; mon job consiste à réaliser des tâches bien spécifiques à plus ou moins moyen terme, je pourrais très bien rentrer à 16h si je voulais mais j’aurais la sensation de bâcler mon travail. Et comme je n’ai pas d’enfants et que les transports durent une heure dans Metro et RER je ne suis pas non plus hyper presse de m’y engouffrer. Rien à voir avec un manque d’organisation donc. Certains comme moi ont juste une organisation différentes des autres. Ne pas le comprendre ça s’appelle l’intolérance. moi, je comprend ceux qui partent à 17h sans les juger et les traiter de fonctionnaires de la Poste. Alors merci de respecter à contrario ceux qui ont choisi de privilégier le travail intensif à partir de 15-16h.

Claire Romanet, Elaee dit :

Le concept d’horloge biologique personnelle est un critère en effet important. Lorsque l’on est un couche-tard, ou lorsque l’on connaît les moments où l’on travaille le mieux, on est souvent décalés des horaires jugés comme classiques, en effet.

Hermon Darcia dit :

Il ne faut pas oublier non-plus qu’avec notre culture excessive des open spaces où tout le monde est tassé comme des sardines, l’environnement est tellement bruyant que les salariés ne peuvent réellement commencer leur journée qu’à 18h, au moment où ça commence à être calme.

Plutot dit :

J’apporte ma pierre à l’édifice en tant que manager d’une équipe de Com de 16 personnes dans une structure au rythme intense. Je ne valorise absolument pas le présentéisme, je dirais même qu’il m’agace prodigieusement (un cas sur les 16 salariés). L’efficacité professionnelle est totalement déconnectée du temps de présence, j’en ai la preuve tous les jours. L’équilibre vie privée-vie pro est important et j’ai besoin de gens épanouis pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Quant à moi, j’essaie de m’astreindre à pas plus de 10h de présence au bureau, quitte à retravailler le soir après le dîner…

Ayatan dit :

Ahahah, c’est bien vrai et on fait marrer pas mal de monde à l’étranger avec ça, surtout ceux qui ont connu les environnements de travail à la française.

C’est surtout vrai dans les secteurs où l’aspect concret du travail est une donnée variable. Les architectes ou les bouchers, par exemple, font souvent des heures liées au fonctionnement de leur activité.

Maintenant dès qu’on arrive dans le pur service, ça devient vite à mourir de rire. C’est encore au bureau à 20 heures, mais c’est arrivé à 9h50, a pris quatre pauses café et deux heures à midi, sans parler des discussions casual et autres potins sur l’espace de travail des copines…

Les plus productifs au monde des meilleurs des meilleurs des meilleurs, chef! Pffou, j’en ris encore :’)

Florian dit :

C’est clair et les outils comme Lync maintenant skype for business et Sametime d’ibm permettent au responsable de checker les heures d’arriver et départs des employés. J’en ai installer le premier argument de vente de mon responsable c’est le présentiel. En France si tu parts a 18h tu es un branleur alors que la moitié des utilisateurs d’une entreprise passe leurs temps sur le net. Juste voir les logs des firewall pour s’en rendre compte. je suis à Montréal depuis 3 ans,le gros des employés part à 16h je fait partie des rares à partir entre 17h et 17h30 et ce n’est pas du tout mal vue. Bref la France pays on ou s’occupe des affaires des autres avec méchanceté ou on vois toujours le verre à moitié vide.

Coralie dit :

@Maud D : je travaille dans la la fonction publique, je suis enseignant-chercheur. Je peux vous dire que vous avez une vision légèrement faussée de la fonction publique, en tous cas de celle que je connais…S’il n’y a plus personne à 18h dans les labos, c’est parce qu’on bosse tous sur nos PCs le soir une fois les enfants couchés…et ce n’est pas exceptionnel de revenir le week end finir des manips. Alors le cliché « fonctionnaire = faignasse », vous le rangez dans un coin et vous l’oubliez, merci.

Julien dit :

Ecrire un commentaire

Jean Bon dit :

Je ne suis pas d’accord avec « de l’autre côté de l’Atlantique »… ici au Québec, dans le privé, plus vous en fait, même en se tuant à petit feu, plus… vous apportez à l’entreprise. Mais oubliez le côté « Merci… grâce à toi, on a doublé notre budget… » Non… rien, pas un mot.

Moins vous en faites (maladie) plus vous êtes mal vu…

Dans le public, certains gestionnaires aimeraient tant vous voir rester jusque 21h… normal, avec des réunions qui durent des heures, qui ne mènent à rien où dont 10% du contenu est réellement passé.

J’ai même connu des gestionnaires qui chronométraient le temps passé à discuter entre collègues, à aller aux toilettes ou au café et bien que vous fassiez 45h par semaine (pour 35h), si vous arriviez 15 min en retard le matin, vous demandaient quand même un plan de récupération…

Nat dit :

Etant en recherche d’emploi dans le marketing et la communication, la question sur l’amplitude horaire est extrêmement difficile à aborder. J’ai connu comme tout le monde les regards de travers et les phrases du type « t’as pris ton après-midi ? ». Je n’ai pas du tout envie de refaire les mêmes erreurs dans mes choix d’entreprises. Mais ai-je réellement le choix ?
Je trouve cela très grave qu’il y ait cette assimilation entre implication et nombre d’heures effectuées. Je suis très impliquée, très perfectionniste, j’ai le gout des choses bien faites mais mon travail n’est pas toute ma vie.
Aujourd’hui, j’ai eu 2 entretiens d’embauche pour deux postes différents. L’un des recruteur m’a dit de but en blanc : « si vous pensez y arriver en partant tous les jours à 18h ce n’est pas la peine ». Voilà qui dresse le tableau de la situation du marché…

@Plutot : Bravo ! Des managers comme vous sont rares et précieux 😉

MALLET Evelyne dit :

Voilà ! le dernier commentaire de Nat est parlant, son futur boss lui même annonce la couleur, inutile de penser partir à 18h. Je suis outrée de voir l’analyse débile qui ressort de certains commentaires, non ! non! non! ce n’est pas forcément parce que tu pars tard du boulot que tu es incompétent, ça peut être aussi parce que dans ta boite il y a 4 patrons associés, qui donnent, en même temps, des ordres (et contrordres), tout pour la même date sans tenir compte d’un planning inexistant, délais de réalisation imposés par les clients et non déterminés par la maîtrise (« débrouille toi comme tu veux » combien de fois on l’a entendu ?), trop peur de ne pas signer le contrat. Oui Nat il y a aussi le goût du travail bien fait. Surtout n’imagine même pas avoir une prime ou que l’on te paye tes heures sup. et surtout évite d’aborder le sujet sinon tu seras grillée. Le fin du fin ce sont tes patrons qui t’emmènent en clientèle, c’est mieux pour le briefing ( ceci dit ça évite d’avoir a recommencer le boulot parce que le boss n’avait rien compris à la demande) le problème c’est que tu rentres à la boite à 17h30 !!!! Travailler plus pour te faire ……. plus.
Un conseil chère Nat, essaye plutôt de te faire embaucher au Conseil des Prud’hommes là au moins le terme « incompétence » prend tout son sens

Abdullah Khan dit :

je suis complément d’accord avec vous, il faut aussi penser par rapport à votre santé aussi. Si vous êtes malade, en alliant au travail, vous risquez de prendre beaucoup plus de temps pour vous récupérer et dans certains cas, aggraver plus votre situation.

Ca fait un peu de temps que je ne regarde plus l’heure – ça ne vaut pas dire que je pars à 15 heures, mais si je trouve que j’ai terminé mon travail à 17 heures, je n’hésite pas à finir ma journée un peu plus tôt – ça me fait du bien et aussi faire dès que j’ai envie de faire dans ma vie.

Voici mon grain de sel. Je dirige un blog sur la recherche d’emploi et productivité au quotidien, n’hésitez pas à découvrir ici : http://www.oserreussir.com

Merci

Irv dit :

On m’a déjà dit ça, j’ai répondu « J’ai quelque chose qui s’appelle une vie privée. Tu sais, une copine…des amis…une famille…des loisirs qui m’intéressent… »

Lila dit :

Il y en a qui se sentent visés ça se voit. En tout cas, il faut arrêter de se voiler la face dans beaucoup d’agences on le presenteisme est valorisé même s’il n’y en a pas besoin. J’ai vu des managers faire leur courses sur asos en faisant style de bosser tard. Alors que boulot terminé complètement je pars à 18h (en stage !) on me dit que je fais la fonctionnaire ??! Oui cette partie là est franco française.

Jean REMY dit :

Vos articles sont toujours très stimulants. Ici, je reste perplexe sur l’argumentation déployée, et horrifié par les commentaires qui rendent compte de tant d’étroitesse d’esprit dans le monde du travail.
Sur le fond du débat, je crois impossible de « chiffrer le coût pour l’entreprise » du présentéisme, autrement qu’à l’aide de suppositions. A l’inverse, le coût de l’absentéisme me paraît plus réellement quantifiable, donc plus objectif.
Pour ma part, l’expérience me montre que certaines personnes aiment travailler sur une longue amplitude de temps, procrastinent un peu et adoptent une organisation… floue, mais fluide, se sentant de la sorte plus disponibles et aussi plus libres (par exemple, lorsque j’écris ce commentaire, suis-je en train de travailler ou de glandouiller, ou entre les deux ?).
Ce que j’écris là pour « défendre » les malheureux présentéistes (et heureux de l’être) ne condamne évidemment pas ceux qui font différemment. D’ailleurs, faut-il réduire toutes les questions de société à une dualité, « ou bien ou bien » ?
Bien à vous.

François dit :

Les analyses et les données de cet article sont bien sûr discutables comme toute analyse et toute donnée, mais ce que j’en retiens c’est qu’il est important de reconnaître que la surcharge de travail existe et doit être assumée, mais seulement de façon temporaire. Une PME de 10 personnes, par exemple, avant d’embaucher une onzième personne et augmenter sa masse salariale de (hypothèse moyenne) 10%, va attendre de ne vraiment plus pouvoir supporter la surcharge de travail avec l’équipe actuelle. Dans les métiers de service, on aura toujours des charrettes, mais qui devront être compensées par des périodes de travail plus calmes. Quand la charge de travail est excessive en permanence, c’est qu’il y a un réel problème à régler (je parle bien sûr du cas des fonctionnaires et des salariés : les travailleurs non salariés sont dans une situation un peu différente). C’est le rôle (et l’intérêt du rôle) d’un dirigeant que d’anticiper et de régler ces problèmes.

jj dit :

Dans une entreprises comme la mienne ou l’on travail au projet et le manque de main d’oeuvre qualifie est grande il est tres mal reconnue de ne faire que « ses heures » car toute l’industrie etant mal organise et en sous effectif constant que meme moi en tant que manager j’execute pour aider les equipes. Il est impossible de finir ses taches durant les heures « normales »

dudule dit :

En Allemagne, c’est le contraire : partir tôt est un signe d’efficacité. Ça veut dire qu’on a été capable de faire tout le boulot en moins de temps que prévu.
Sinon, y’a bien un autre boulot où le présentéisme coûterait cher, c’est chômeur à Pôle emploi !
http://gauchiste.fr/index.php?post/2016/02/23/Ch%C3%B4meur%2C-ce-m%C3%A9tier

[…] Y’a plein de choses qui ont changé de façon choquante par rapport à mon ancienne vie. Commençons par le boulot : il y a évidemment des relations hiérarchiques bien définies comme en France mais il n’y a pas de vraie barrière entre les gens. Si je veux tutoyer (tout le monde tutoie tout le monde ici) mon n+2 en lui posant une question sans passer par la chaîne des responsabilités y’a pas de problème. Tout est fluidifié, il y a moins de problème d’ego et aucun règne de petit chef incompétent. Les québécois sont connus pour éviter les conflits et pour trouver des façons polies de vous dire si quelque chose n’est pas comme ils le souhaitent. C’est surprenant de les voir argumenter longuement là où un simple non aurait suffi. Enfin je commence le boulot entre 9h et 9h30 et je le finis entre 17h et 17h30… J’ai jamais été aussi productif. Les journées sont courtes mais intenses et efficaces. Ici c’est mal vu de finir tard. Ici ça veut dire que vous êtes mauvais et/ou que vous savez pas gérer votre temps. On est loin de la culture du présentéisme. […]

[…] Le problème du présentéisme elaee.com […]

[…] Personnellement, les horaires, je les respecte. Je vis très mal le fait d’être assise sur ma chaise 8h par jour, j’ai la bougeotte, mais je ne peux pas me plaindre vu le contexte actuel, et puis mon travail, je l’aime (j’ai cette chance). Le problème, c’est qu’il est impossible d’être à fond pendant toute une journée non stop. Alors de temps en temps, je m’évade un peu, je fais de la veille graphique, je fais quelques croquis. Juste le temps de prendre du recul sur une créa, et pouvoir, du coup, l’améliorer par la suite. Je sors prendre l’air 5 minutes, on a la chance d’avoir un jardin d’entreprise, où il y a des tables de picnic, où on peut se poser prendre quelques rayons de soleil….. Ce  n’est pas du laxisme, pas de la flemme, pas du gain de temps pour ne pas travailler. Et pourtant je me suis déjà pris des remarques du style « j’ai remarqué que tu allais sur d’autres sites pendant la journée »… Ce n’est pas faute d’avoir déjà fait mes preuves dans la boite, d’avoir montré mon efficacité ou d’avoir montré ma bonne volonté et mon investissement dans les projets, d’avoir toujours rendu à temps le travail demandé. Paf tout ça disparaît à la vue d’un autre site. J’ai envie de dire qu’on a la mémoire courte non ? Et ces personnes là, apparemment n’ont pas d’autres choses à faire que d’observer mon écran ? Certains pays ont tout compris : « Si vous regardez de l’autre côté de l’Atlantique (ou sans aller si loin chez nos voisins suisses, germaniques ou nordiques), c’est plutôt l’inverse. Vous voir traîner au bureau jusqu’à 21 heures, ce n’est pas forcément bien vu, au contraire, c’est même une marque d’incompétence ou de mauvaise organisation.Celui ou celle qui est efficace part à 17 heures en ayant terminé son job et gagne ainsi la considération et le respect de sa hiérarchie. » (tiré de ce très chouette article !) […]

[…] Etre au bureau à 20 heures signifierait dans notre culture une forte implication au travail. Partir à 17 h est inconcevable dans la grande majorité des entreprises (encore plus si vous bossez dans une start-up, une TPE ou une PME…), oser partir à l’heure, c’est s’exposer aux regards moqueurs et réprobateurs des collègues, voire à de mauvaises blagues du genre « tu pars à 18 heures, t’as pris ton après-midi ? » […]

[…] si le boulot ne te plaît pas il y en a 10 qui attendent pour prendre ta place » ou le fameux « tu pars à 18 h t’as pris ton après-midi ? » est bien révolu. Aucun salarié n’a envie de stress. Et on n’a jamais autant entendu […]

[…] emploi du temps et la répartition des tâches. Mais on entend encore ce genre de mauvaise blague : « tu pars à 18 heures t’as pris ton après-midi ? ».  Une bonne organisation permet d’optimiser sa journée de façon à la terminer avec le […]

[…] d’une grande organisation à ses yeux (mais est-ce vraiment le cas ?) dont l’objectif est parfois tout simplement de partir à l’heure, il/elle avance sur ses dossiers pendant que les autres coupent. On pense particulièrement aux […]

Laisser un commentaire

Les fiches métiers

Fiches Métiers

Je dépose mon CV

Déposer

Toute peine mérite salaire

Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.

Votre salaire en 3 étapes