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Le paradoxe du travail : chômage en hausse mais emplois à venir

Difficile à suivre le marché du travail n’est-ce pas ? D’une part, Pôle Emploi nous annonce un taux de chômage plutôt marqué pour le mois de mars. D’autre part, France Stratégie remet ce jour un rapport sur l’emploi en 2022 indiquant que l’emploi sera dopé par les départs massifs en retraite…

On vous passe le détail des projections, parce que directement liées à la croissance bien sûr (on vous laisse aller lire les économistes à ce sujet) ou plutôt si, on va juste vous dire que dans le scénario le plus optimiste, le taux de chômage descendrait à 7% et dans le pire, on stagnerait à 10% (on est bien avancés n’est-ce pas ?)
On s’interroge surtout sur la qualification desdits emplois à venir, d’ici peu. 2022 ce n’est pas si loin.

En effet, le rapport Dares / France Stratégie pointe certains métiers où les emplois seront en hausse. Pas de surprises, on parle des services aux personnes d’abord, dans les secteurs de la santé et l’action sociale (avec les aides à domicile, aides-soignants et infirmiers en 1re ligne), mais le rapport cite aussi certains métiers très précis apparemment occupés par des salariés à la moyenne d’âge élevée : les agents d’entretiens, les conducteurs de véhicule et… les enseignants. Ce dernier point, assurément, va faire débat, vue la mutation de l’enseignement en cours, en grande partie due au digital.

Pour nos métiers, Les Echos résument : « Les ingénieurs et informaticiens ne bénéficieront pas de départs massifs à la retraite mais le dynamisme de leurs métiers, portés par l’essor des nouvelles technologies et de l’aéronautique, devrait assurer « de nombreuses créations d’emploi ». A moindre échelle, les métiers de l’information/communication et des arts/spectacles devraient offrir de belles perspectives grâce à l’essor du multimédia. » Arts et spectacles vraiment ?

1114905_le-palmares-des-metiers-qui-recruteront-en-2022-web-tete-02135732121_660x706pA la lecture de ces infos qui concluent sur beaucoup de perspectives d’embauches pour les postes non ou peu qualifiés (vous noterez que les fonctions intermédiaires, celles occupées par la « classe moyenne » sont beaucoup moins concernées), il nous revient en mémoire une parabole fort imagée de la tertiarisation.
Si vous retrouvez l’auteur, on est preneurs, on ne se souvient pas, mais ça dit à peu près : « Le progrès a sorti les paysans des champs pour remplir les usines, retiré les ouvriers des usines pour les mettre dans les bureaux, et maintenant on sort ceux du tertiaire pour les faire travailler chez Mc Donald’s. »

Notez enfin que ces infos viennent en totale contradiction avec les prospectives sur l’automatisation / robotisation des tâches simples et autres mutations engendrées par l’intelligence artificielle.

Compliqué le travail vous avez dit ?

Sources : BFM, LesEchos
Copyright : LesEchos, Shutterstock « senior and young women holding hands »

 

 

2 commentaires sur “Le paradoxe du travail : chômage en hausse mais emplois à venir”

Manuel Delas dit :

Mais que va t’on faire de nos jeunes que l’on motive à faire de grandes études alors que c’est dans les jobs non qualifiés qu’il faut bosser ! merci de votre éclairage sans langue de bois sur tout ce qu’on nous raconte (dans tous les sens) sur l’emploi, politique oblige

Marylin dit :

BOnjour,
Un problème à prendre en compte : dans le secteur du digital et de la comm’ des nouveaux emplois se créent régulièrement.
Il y a quelques années qui entendait parler de Community Manager, d’UX designer ?
Il faut donc à la fois prendre en compte les départs à la retraite et leur remplacement et les nouveaux emplois qui n’existent pas encore auj. mais que le seront demain (ou après-demain).

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