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Intelligence artificielle, un avantage dans les recrutements, vraiment ?

L’IA nous ferait gagner du temps dans nos process. OK. Logique. Mais l’humain dans tout ça ?
Intelligence Artificielle et recrutement font-ils vraiment bon ménage ?
IA et recrutement

Entre temps gagné par l’automatisation des process et bénéfice candidat / recruteur, on vous explique notre point de vue.

En seulement quelques années, l’Intelligence Artificielle s’est installée dans nos quotidiens. Elle a donné naissance à de nouvelles familles avec des jolis prénoms tels que Alexia ou Siri, et a pris place dans nos maisons. Elle joue (et gagne !) avec nous aux échecs et au Go. Et dans nos métiers, le big data est roi et l’Intelligence Artificielle est reine pour traiter ces données et en définir des tendances et des insights. Dans la relation-client, l’IA a fait ses preuves jusqu’à devenir incontournable. Et dans le domaine du recrutement, l’IA a commencé à s’immiscer… à tort ou à raison ?

Les recruteurs intéressés pour déjà déléguer certaines tâches à l’IA

L’Intelligence Artificielle se définit comme le fait d’utiliser des machines, programmes informatiques ou logiciels pour réaliser des tâches de manière intelligente. Voire même dépasser les limites de l’intelligence humaine : grâce au Learning machine, les machines s’entraînent pour devenir toujours plus intelligentes. Avec une grande capacité et rapidité d’analyse, certaines tâches simples, répétitives et fastidieuses lui prennent techniquement moins de temps.

Ainsi, dans de (grands) services RH et chez certains cabinets de recrutement, l’automatisation de certaines tâches a fait son entrée il y a quelques temps déjà. Les avantages annoncés font en effet tourner la tête : accélération des délais, réduction des coûts par embauche, amélioration de l’expérience-candidat (et par ricochet de la marque employeur) et, par extension, de la qualité des embauches… Tout ça en mécanisant :
• le suivi des candidatures
• la communication avec les candidats (via des chatbots par exemple)
• le sourcing des profils et tri de la pile virtuelle des CVs
• a pré-sélection des candidats

Sur ces deux derniers points, l’IA est présentée comme plus rationnelle puisqu’elle se concentrerait sur des critères pré-définis et réduirait les biais cognitifs. Logique en effet. Mais d’aucuns témoignent du fait que le métier de recruteur est aussi un métier où l’instinct, l’empathie, la sensibilité aux autres sont des points primordiaux dans l’échange avec le candidat. Exemple : quid de l’interprétation globale d’un parcours ou de l’appréciation particulière de « pauses » dans les CV ? Terminator est-il assez fort pour les évaluer et en comprendre l’intérêt ?

Chez ELAEE, on aime le one to one

Dans la guerre des talents, la réactivité semble primordiale. Et c’est bien là, la plus belle promesse de l’Intelligence Artificielle : nous faire gagner un temps précieux. On comprend que cet avantage (concurrentiel, business is business) est un point séduisant.
Cela étant, de notre côté chez Elaee, nous faisons plutôt partie des professionnels (et tant pis si c’est ringard) qui sont convaincus qu’il est préférable d’initier un vrai échange pour comprendre, et donc de consacrer le temps nécessaire à chaque candidat. Un rapport humain bienveillant, d’égal à égal, à la recherche d’une réussite commune qui se traduit par le bon job, du début à la fin du process est, pour nous, la clé de voute d’un recrutement réussi.

Si une machine peut analyser des indications écrites, elle ne peut encore pas apprécier dans son expression (la communication non-verbale) l’expérience d’un candidat dans sa globalité, la complémentarité des expériences acquises et les soft-skills qui en découlent. Exemple : un recruteur humain peut voir dans un « trou » du CV ou dans un « échec », une force à exploiter.

Autre point qui nous déplaît, chez Elaee, dans l’automatisation portée par l’IA : la réponse personnalisée. Depuis 15 ans maintenant, nous avons la volonté (et on y arrive chaque jour, si, si) d’apporter une réponse personnalisée et constructive à chaque personne qui nous contacte. On parle de candidats, de pros, de professeurs, d’étudiants, de mamans… Voilà l’un de nos piliers que l’automatisation et sa course contre le temps ne peuvent pas gérer. Et pourtant, se parler d’humain à humain évite les frustrations d’une réponse formatée, inappropriée voire incompréhensive.

Déconnectons pour mieux nous reconnecter à l’humain

Sur les réseaux sociaux, les algorithmes sélectionnent déjà pour nous les contenus qu’ils estiment adaptés à nos besoins et nos centres d’intérêt. Sur notre GPS, le comportement des autres utilisateurs détermine le parcours que nous allons emprunter. Sur les guides de voyages en ligne, les étoiles nous invitent à choisir cet hôtel plutôt qu’un autre. Nous sommes déjà tous addicts et dé-pen-dants des technologies et autres analyses prédictives de l’IA. Avons-nous vraiment envie que nos données personnelles numériques soient les seules prises en compte dans un process de recrutement ? Laissons un peu de place à l’échange entre humains dans le domaine du recrutement… Après tout, dans Ressources Humaines, il y a aussi le mot Humain…

 

 

 

 

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