Les fiches métiers

Webmarketer

Un poste digital qui a beaucoup évolué, en termes de missions comme en termes d’intitulé de fonction, et qui évolue encore.

Définition du métier de Webmarketer

Apparue il y a une dizaine d’années, la profession de Webmarketer (ou Webmarketeur.euse) concentre en fait plusieurs compétences distinctes, notamment, comme son nom l’indique : du web et du marketing.
Depuis, cette fonction apparaît sous d’autres intitulé tels que :  Chef de projet web, Chef de projet digital, Digital manager, Responsable e-commerce, Responsable internet, Responsable digital, Directeur de clientèle digital, SEM manager, etc. Selon les priorités définies dans la fiche de poste et la culture de l’entreprise.
Aujourd’hui, cet intitulé de fonction a perdu un peu de son aura et les experts du digital ou du numérique ont plaisir à se regrouper sous une appellation nouvelle et tendance qui place en priorité l’ingéniosité à déployer pour acquérir des leads : le ou la Growth hacker.
Le ou la Webmarketer doit d’abord élaborer et adapter une stratégie de communication digitale cohérente, qui répond aux besoins de son entreprise. L’objectif est de générer et d’accroître le nombre de visiteurs sur le site, et donc ses ventes.
Il ou elle a ensuite pour mission la mise en place de cette stratégie, ceci pouvant passer par le développement d’un produit web. Enfin, il ou elle contrôle en permanence la visibilité et le trafic du site internet en veillant à son bon référencement et en analysant le comportement des internautes.

Missions du ou de la webmarketer

La première action du ou de la Webmarketeur.euse consiste à établir un cahier des charges avec l’entreprise afin de déterminer les objectifs et les paramètres du projet. Dans ce cadre, il ou elle peut travailler sur le business model afin de définir le système de commercialisation d’un site (abonnement, rémunération publicitaire, tarification…).
Cette tâche accomplie, il lui revient de coordonner l’élaboration, la conception et la mise en ligne du site internet qui forme souvent le cœur de l’opération, avec les équipes de production. Ainsi il ou elle est impliqué.e dans les grands choix effectués en termes d’ergonomie, de navigation, de contenus éditoriaux ou encore de charte graphique.
On lui confie ensuite la charge de promouvoir le site web ou l’application nouvellement créés. Pour ce faire, le ou la Webmarketer met en place un large panel d’outils variés comme les différentes méthodes de référencement, SEO, SEA, SMO, SEM (dont le netlinking, le partenariat, l’affiliation, la publicité online, le bannering, le marketing viral, etc.). Dans tous les cas, seule une solide connaissance des marchés et des comportements des consommateurs permet l’adéquation entre les objectifs et les moyens qu’il met en œuvre.
En maître d’ouvrage, il ou elle contrôle l’ensemble du processus de communication, afin de pouvoir rendre des comptes à ses supérieurs (le plus souvent un Directeur marketing ou un Chief Digital Officer) sur l’efficacité de son action, dont on peut chiffrer facilement l’impact grâce aux outils de statistiques.
Une connaissance poussée du marketing est indispensable pour concevoir les stratégies. Il faut avoir pratiqué les « 4 P » (produit, prix, place et promotion). Auxquels il convient d’ajouter dorénavant 3 autres P : Personnel (en lien avec le client), Process (optimisation du processus de vente) et Physical Evidence (présence physique – ou la crédibilité d’une entreprise).
Pour maîtriser les différents outils d’évaluation, il ne faut pas avoir peur de voir défiler des quantités de chiffres afin d’en extraire la substantifique moelle et analyser le comportement des internautes. Le ou la Webmarketer doit savoir négocier car il ou elle réalise des achats, par exemple d’espace ou de prestations externes (BDD, mots-clefs, contenus…).
Enfin, de solides compétences techniques en développement web sont attendues. Il faut savoir utiliser les grands logiciels de production comme ceux de la suite Adobe, avoir une bonne pratique des outils marketing dédiés (type Saleforce, Marketo, Mailchimp, Pardot, Hubspot, etc.), maîtriser les langages courants du web (xhtml, xml, java etc.), connaître les différentes méthodes de référencement ou encore les outils d’évaluation et de qualification d’audience.

Qualités du ou de la Webmarketer

Pratique et amour du marketing et des nouvelles technologies.
Maîtrise d’internet en termes de culture, d’outils et d’économie.
Créativité.
Adaptabilité.
Capacités d’innovation.
Intérêt pour les chiffres.

Type d’employeur et environnement de travail

Ces postes de spécialistes du marketing digital ont d’abord été créés dans les entreprises qui ont une communication internet développée (avec en premier lieu les pure players et plus particulièrement sites de e-commerce), mais aussi dans les ESN (Entreprises de Services Numériques) ou encore les agences marketing et/ou de communication. Maintenant, toute entreprise, qu’elle soit BtoC ou BtoB, a un référent pour la partie digitale. Pendant que les grandes entreprises ou institutions ont créé des services entiers dédiés au digital, on retrouve la fonction de Webmarketeur surtout dans les structures plus courtes.
Si le ou la Webmarketer fait partie d’une équipe digitale où les responsabilités sont distribuées, il n’est pas rare qu’il devienne un spécialiste dans un des domaines cités plus haut.
Le ou la Webmarketer doit souvent travailler comme interface entre différentes professions : le Développeur web chargé de la partie technique, le SEO manager (ou référenceur), le Directeur commercial chargé de l’ensemble de la politique commerciale, le Directeur marketing
Il ou elle peut évoluer vers la direction d’un service numérique, marketing ou webmarketing, en privilégiant soit le conseil (stratégie et technique) soit l’encadrement.

Contraintes

On demande souvent beaucoup de polyvalence au  ou à la Webmarketeur.euse. Ainsi, en plus des savoir-faire techniques (web) et marketing, on peut lui demander des capacités rédactionnelles, une expérience en CRM (gestion de la relation clients), des connaissances en veille (ie : intelligence économique), un sens esthétique (voire une capacité à enrichir graphiquement une page), des connaissances en marketing direct (à gérer en print en parallèle d’actions digitale), du talent en inbound marketing, etc.

Formations demandées

La voie royale consiste à faire des études en école de commerce, en BTS ou DUT communication, puis de faire une spécialisation en webmarketing jusqu’au bac+5.
Bien entendu l’inverse est possible aussi : commencer par des études d’informatique pour terminer sur une spécialisation en digital ou e-business. Dans tous les cas, des références pratiques en marketing (alternance, stage, …) sont fort appréciées car le marketing est vraiment au cœur du métier de Webmarketer, et c’est cette compétence qui peut faire la différence.

Rémunération du ou de la Webmarketer

Avec 2 à 3 ans d’expérience en plus des stages ou alternance, le salaire se situe entre 30K€ à 40K€ bruts par an. Ce montant est souvent fonction de l’importance du poste par rapport à l’activité (et à la maturité) de l’entreprise sur le digital. Ce qui peut s’évaluer par les objectifs fixés (acquisition de trafic, lead generation, CA…) et par le budget annuel attribué.
Si la fonction est étendue à de l’encadrement, son salaire peut facilement s’aligner jusqu’à celui d’un Digital manager.
Nos études et statistiques nous ont permis de réaliser une grille de salaire, à consulter ici « Combien je vaux ».

Commentaire Elaee

Un métier passionnant qui évolue tous les jours (et pas seulement sur l’intitulé de la fonction) et qui est  crucial en termes d’enjeux. Car toute entreprise / groupe / institution / PME / PMI / association est maintenant consciente qu’elle se doit d’acquérir une présence sur le web et cela passe par cette fonction.
Souvent, le poste de Webmarketer est la première clef d’entrée sur le numérique, en attendant la création d’une équipe complète dédiée au digital.

11 commentaires sur “Webmarketer”

Yann dit :

Bonjour,

Définition exhaustive (voire trop ? quand on voit toutes les compétences impliquées, allant du mediaplanning à la maîtrise de la programmation en java dont vous parlez…)

Ceci dit, outre l’aspect "Business Intelligence" impliqué, je pense qu’effectivement une capacité à s’imprégner / détecter les mouvances du buzz et des tendances est primordiale.

Webmarketer dit :

Bonjour,

Bravo pour cette fiche métier très complète.

Vous expliquez bien le rôle d’interface du webmarketer entre la technique, le marketing et le commercial.

Je pense qu’il est difficile d’établir une définition globale de ce métier. En effet, les missions varient fortement d’une entreprise à l’autre. Dans une PME ou une société démarrant sur internet, le webmarketer est amené à tout faire (animation du site, création de contenus, référencement, partenariats…). Dans des sociétés plus structurées ou chez les pure players, les tâches sont beaucoup plus segmentées, chacun étant spécialisé dans un domaine particulier.

J’adore ce métier car les résultats sont mesurable (nombre de visites, positionnement sur les moteurs de recherche, nombre de ventes…). On peut ainsi rapidement quantifier les résultats de ses actions et c’est vraiment stimulant !

Webmarketer dit :

Bonjour,

Bravo pour cette fiche métier très complète.

Vous expliquez bien le rôle d’interface du webmarketer entre la technique, le marketing et le commercial.

Je pense qu’il est difficile d’établir une définition globale de ce métier. En effet, les missions varient fortement d’une entreprise à l’autre. Dans une PME ou une société démarrant sur internet, le webmarketer est amené à tout faire (animation du site, création de contenus, référencement, partenariats…). Dans des sociétés plus structurées ou chez les pure players, les tâches sont beaucoup plus segmentées, chacun étant spécialisé dans un domaine particulier.

J’adore ce métier car les résultats sont mesurable (nombre de visites, positionnement sur les moteurs de recherche, nombre de ventes…). On peut ainsi rapidement quantifier les résultats de ses actions et c’est vraiment stimulant !

hello LES AMIS dit :

c'est bien

consultant dit :

Bien que ce secteur d’activité ait bien évolué, le métier de webmarketeurest quant à lui resté le même. Ce qui le différencie, aujourd’hui c’est sa capacité à distinguer acquisition et fidélisation.

[…] de projet digital est le nouveau nom de Webmarketer, et on retrouve sous cet intitulé de fonction des quotidiens très différents selon […]

Je pense qu’il serait préférable de préciser qu’un webmarketeur ne peut pas à lui seul activer tous les leviers cités dans la fiche métier.

Il devra se faire accompagner par les spécialistes de chaque domaine. Par exemple pour le référencement naturel, un consultant SEO devra intervenir pour s’occuper de cette partie et le webmarketeur s’occupera quant à lui de veiller à la pertinence de la stratégie SEO pour la stratégie de marketing digital globale.

D’ailleurs si vous envisagez de rédiger une fiche pour le métier de consultant en référencement naturel, je serai ravi de vous aider !

Claire Romanet dit :

Dans chaque fiche métier Elaee, nous tentons de donner la liste la plus complète des compétences attendues. Evidemment, il est rare qu’il soit demandé à une seule et même personne de maîtriser tous ces sujets. Quoique, cela arrive parfois dans de toutes petites structures où le webmarketer aura la main sur tous les leviers, mais sans en avoir une expertise pointue.
@référencime si vous voulez nous soumettre une fiche métier de Consultant SEO, n’hésitez pas 😉

Merci pour cette fiche métier très complète.

Une façon facile d’expliquer ce métier à son entourage ! 😉

Merci François-Xavier. Nous sommes ravis que cette fiche métier d’expert marketing digital puisse vous être utile. Et merci de nous suivre.

Laisser un commentaire

Les fiches métiers

Fiches Métiers

Je dépose mon CV

Déposer

Toute peine mérite salaire

Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.

Votre salaire en 3 étapes