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Etre méchant au boulot, ça paie !

Si vous pensiez qu’être affable et sympa au travail vous serait profitable, vous allez vite déchanter. Au royaume du business, c’est l’incorrection qui paie ! Et pas qu’au sens figuré.

Au boulot mieux vaut être un salaud ?

Dans la série les clichés ont la vie dure, voilà un travail de chercheurs qui montre que les hommes odieux au bureau gagneraient en moyenne 18 % de plus que ceux qui se montrent conciliants !

L’étude a été présentée à l’académie du management de San Antonio, Texas.  Les chercheurs Beth A. Linvingston (Université de Cornell, NY), Timothy A. Judge (Université de Notre Dame, Indiana) et Charlice Hurst (Université de Western Ontario, Canada) observent qu’un bon caractère a un effet négatif sur les revenus.

Comment l’expliquer ? Pour les chercheurs à l’origine de cette étude, « un homme agréable ne renvoie pas une image très masculine ». Tim Judge, professeur de management à l’université de Notre Dame, juge ainsi que « si vous êtes un homme déplaisant, on vous voit comme un négociateur coriace ». « Sans s’en rendre compte les managers embauchent et récompensent les goujats. »

Ces études vont à l’inverse de la logique qui voudrait qu’un salarié bien intégré, aimable, à l’esprit d’équipe et évitant les conflits serait estimé et donc récompensé (en évolution de carrière et rémunération). Pire que cela, ce salarié serait sanctionné à cause de son comportement agréable.

Les femmes aussi peuvent devenir méchantes

L’impolitesse ne bénéficie qu’aux hommes… ou presque. Les rustres en version féminine ne toucheraient que 5 % de salaire de plus. « Si les filles sympas deviennent rarement riches, les filles méchantes ne font pas tellement mieux », écrivent les chercheurs américains. Comprenez au final qu’un homme, agréable ou incorrect, gagnera toujours plus qu’une femme, aimable ou agressive.
Pour rappel, en France, les femmes gagnent 9% de moins que les homme à travail égal, et le chiffre monte à 29% tous postes confondus !

Une journaliste du Daily Beast a d’ailleurs mené et raconté une expérience. Fini les mercis, les sourires, les excuses et autres formules de politesse, Amy Reiter s’est mise à agir comme son odieux mais respecté patron. Du coup, sa rémunération a été revue à la hausse et elle s’est mise à son propre compte.

Ces études ont été conduites en dehors de la France, qui est tout de même le pays des bonnes manières et de la courtoisie n’est-ce pas ? D’ailleurs pour 68 % des salariés français, le respect représente la principale source de satisfaction au bureau. Soit 7 points de plus que la moyenne mondiale.

Les psychopathes sont parmi nous. Et surtout chez les patrons ?

Il faut noter un autre chiffre, tout aussi terrifiant : une étude donne le pourcentage de psychopathes parmi les patrons américains, variable selon les secteurs d’activité. On pense aux traders en tout premier lieu, ou tout autre métier où on va valoriser le charisme et le talent pour mentir ou pour manipuler.

Vous imaginez que cela ne peut atteindre le même taux que la population carcérale ? Et bien détrompez-vous, le taux monte effectivement jusqu’à  20%. Autrement dit un patron sur cinq serait psychopathe… Relativisons tout de même cette étude ne portait que sur 261 personnes et le chiffre a été discuté par la suite. Mais bon il y a de quoi s’interroger sur notre perception de la méchanceté « utile » ou « séduisante » qui peut mener jusqu’au syndrome de Stockholm.
Avouons, qui n’a jamais été sensible à l’image du voyou ou du mytho ?

Pour finir, on préfère vous donner une note positive et nous ranger du côté de Jean-Jacques Rousseau qui nous disait « toute méchanceté vient de faiblesse : l’enfant n’est méchant que parce qu’il est faible, rendez-le fort et il sera bon ».

 

Sources : Le Monde, La Tribune, The Daily Beast, Qapa.

 

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