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DSK, les journalistes et le vide de l’info

Le week-end dernier, Libé a signé un article sur l’atmosphère régnant autour…

Le week-end dernier, Libé a signé un article sur l’atmosphère régnant autour du 153 Franklin Street, la résidence assignée de DSK. L’envoyé spécial de Libération raconte la déception – politique – des touristes de l’Hexagone faisant étape devant la maison de Dominique Strauss-Kahn.

Mais le journaliste ne s’en tient pas là. Dans son papier, bizarrement, il n’a pas choisi un seul angle (règle journalistique pourtant absolue). Après les touristes, il explique longuement l’ennui des journalistes faisant le pied de grue devant la prison dorée à 50 000 dollars par mois de l’ex-directeur du FMI. Ils enquêtent sur « des détails minuscules » : l’arrivée « d’un camion de livraison «Crate and Barrel» -sorte d’Ikea haut de gamme. Des dizaines de cartons d’habits probablement rapatriés de la maison de DSK et d’Anne Sinclair à Washington ». Mais aussi « la commande de crevette à la sauce chili et de riz vapeur passée un soir par Anne Sinclair au site Grubhub.com, pour 118 dollars ». Du coup, la reporter de l’hebdomadaire Elle et celui de Paris Match « ont poussé jusqu’à la synagogue voisine pour sonder le rabbin, une sorte de Woody Allen, plein d’humour. Lequel ne leur a rien dit, mais s’est montré fort accueillant. Il nous a servi trois verres de Chivas à 14h ».

Bref, un florilège de détails insignifiants, malgré la jolie plume du journaliste. Et du côté du Parisien, ce n’est guère mieux. L’envoyée spéciale décrit les livraisons d’eau arrivant au domicile, les gardes du corps « qui viennent et sortent, mais ça c’est normal (sic)… » Je vous en passe et des meilleures.

A l’heure où les journaux font des coupes claires dans les budgets pour les reportages réalisés à l’international, où les médias se tournent vers le crowdfunding pour trouver des financements à la réalisation de leurs enquêtes, je me pose cette question : est-il vraiment utile d’envoyer des reporters réaliser ce genre de sujets ? Et surtout : où sont donc passés les grands reporters ? Peut-être ici http://www.grands-reporters.com/

Un commentaire sur “DSK, les journalistes et le vide de l’info”

cyrilezi dit :

Le travail des journalistes n'est que le reflet des préoccupations de nos concitoyens. La révolution syrienne est moins vendeuse que les affaires de mœurs d'un "people" …

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