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« Slashers »: travailler deux fois plus pour être heureux ?
Les nouveaux boulimiques du travail ont un nom : les « slashers ». Cette nouvelle génération de travailleurs a décidé de partir en guerre contre l’évolution traditionaliste des carrières professionnelles. Ils ont en effet choisi de travailler plus, non pas pour gagner plus, mais bien pour assouvir une passion qui les démange.
Ils ont entre 25 et 35 ans, sont bardés de diplômes, n’ont pas perdu leurs rêves de 20 ans et ont décidé de cumuler les jobs. L’un alimentaire, pour assurer leur quotidien, l’autre visant à assurer un certain épanouissement personnel. C’est le cas par exemple de Fabrice Roux (40 ans) interrogé par L’Express, informaticien le jour, qui se transforme en designer le soir et les weekends. Mais il n’est pas un cas isolé, nombre de personnes cumulent les jobs, pas forcément pour joindre les deux bouts mais bien pour assouvir un besoin insatiable de travail.
S’il y a un côté idyllique dans cette conception du travail (réaliser ses rêves de jeunesse à tout prix), une autre réalité rattrape les slashers : les conséquences des crises successives sur l’emploi. Appartenant le plus souvent à la génération Y, ces nouveaux travailleurs ont décidé de multiplier les casquettes en se positionnant sur plusieurs métiers afin de saisir des opportunités d’emploi. En adoptant cette position, ils évitent aussi de se fermer des portes pour leur carrière future.
Cette approche du travail est-elle une simple réponse à la crise économique ? Ou les slashers sont-ils en passe de devenir une nouvelle catégorie socio-professionnelle ?
Sources: L’Express, Le Nouvelle Economiste.
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