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La prise de références faite par le recruteur, ce qu’il faut savoir

Vous recevez un appel sur votre portable et un inconnu vous demande s’il peut échanger avec vous au sujet d’une personne avec qui vous avez travaillé ?

Ou alors, vous faites vous-même l’objet d’une recherche d’informations auprès des personnes que vous avez côtoyées dans votre job ? Cela ne vous est encore pas arrivé, ça peut bientôt être le cas.
En effet, de plus en plus de « prises de références » sont effectuées par les cabinets de recrutement ou par les futurs employeurs. Pire, pour certains (comme Elaee par exemple), c’est même une étape obligatoire du processus de recrutement.

Alors, pas de panique.

Si cet échange est fait dans les règles de l’art, on ne vous demandera pas de donner un avis péremptoire, de dire oui ou non, ni de prendre position. Un recruteur digne de ce nom va d’abord se présenter, vous expliquer qu’il a rencontré cette personne dans le cadre d’un poste qui consiste en… (blablabla) et vous synthétiser ce qui lui a paru intéressant dans cette candidature. Doivent suivre des questions ouvertes (vous savez, celles auxquelles on ne peut pas répondre ni par oui ni par non) du genre : « Vous avez travaillé combien de temps avec cette personne ? », « Savez-vous quelle était son implication en terme de management ? »…
Grâce à son expérience et avec le maximum d’ouverture d’esprit, le recruteur va pouvoir recouper les informations dont il a besoin. Recouper c’est bien le mot car il s’agit, toujours, de faire un amalgame de différents points de vue, c’est la raison pour laquelle sont souvent appelés les ex-employeurs, mais aussi les ex-collaborateurs, ex-clients, ex-fournisseurs…

To do list
Chose importante.

Un point faible pour quelqu’un peut facilement être un point fort pour un autre.
Un exemple ?
Pour un poste de Directeur de production à qui nous devions confier une équipe d’une quinzaine de personnes, je contacte son dernier employeur qui s’est séparé de lui durant sa période d’essai (un a priori négatif direz-vous). Au cours de l’échange téléphonique qui dure plus d’une vingtaine de minutes, le dirigeant m’explique que notre candidat, fort sympa et fort pro au demeurant, s’est révélé être incapable de gérer la centaine de personnes qu’on lui a confiée. Et le boss de s’exclamer : « j’imagine que, avec ce que je vous dis, vous n’allez pas l’embaucher n’est-ce pas ? »
« Et bien si, au contraire ! » répondis-je (avec un petit sourire satisfait, c’est toujours rigolo de prendre les autres par surprise non ?). Devant le blanc exprimant son incompréhension, j’explique : « il se trouve que nous avons beaucoup échangé avec ce candidat au sujet du management. Il nous a clairement expliqué, avant qu’on ne lui parle du poste, qu’il avait longtemps considéré l’encadrement d’une équipe de plus en plus grande comme une suite logique de carrière. Or, il sait aujourd’hui qu’il est performant pour une équipe plus réduite, que ses atouts sont ailleurs et il a clairement testé et compris sa limite de compétences. Son expérience chez vous lui a donc permis de mieux se connaître et de ne plus rêver à ce type d’évolution. Ce que vous avez estimé être un point faible est une garantie pour le poste qu’on souhaite lui confier, autrement dit un point fort. »… Ce qui renvoie au célèbre principe de Peter.

Bien sûr, l’objectivité reste une condition sine qua none pour que le recruteur réalise une prise de références professionnelle et juste. Cela va sans dire…

 

Copyright : Shutterstock « to do list »

6 commentaires sur “La prise de références faite par le recruteur, ce qu’il faut savoir”

Célia Durand dit :

Très bon article, et surtout positif, ça fait plaisir à lire !

Api dit :

Merci pour ce témoignage et votre ouverture d’esprit qui permet d’apprécier l’approche de votre Cabinet et qui illustre qu’un « accident » professionnel peut être un enrichissement.

Marsala dit :

ben moi c’est pas comme ça qu’on m’a demandé comment ça s’est passé avec mon ex-collaborateur. Le consultant m’appelle sur mon portable (jusque là tout va bien) mais ensuite il me dit, sur un ton très autoritaire (genre c’est moi qui sait tout) qu’il n’a qu’une question à me poser : pourquoi j’ai viré XXXX ?
plutôt abrupt non ? Bon, c’est vrai que je l’avais viré ce fameux XXXX mais on s’est quand même quittés en bons termes.
Alors je suis heureux de lire qu’il y a d’autres méthodes et qu’en plus un avis négatif peut se transformer en positif, ça c’est du petit lait à boire.
Bravo pour ce site, très sympa.

Alexandre dit :

Personnellement je trouve les prises de références inutiles de la manière dont elles sont réalisées en France. Appeler une personne dont on me souffle les coordonnées : peu de chances que le candidat ne me donne des contacts qui vont le descendre. Surtout qu’en la matière c’est souvent donnant donnant… L’exercice devrait être plus libéral avec des prises de réf libres par le consultant recruteur.

[…] grande. En effet, il y a de grandes chances qu’à une étape ultérieure, le recruteur fasse une prise de références sur vous. Ne vous offusquez pas, c’est une procédure tout à fait habituelle et au contraire, […]

[…] de plus en plus grande, ce sont les recommandations des personnes qui ont travaillé avec vous. Une prise de références toute faite, très efficace et très rassurant pour les […]

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