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Et si on devenait tous slasheurs ?

Chargé de communication / réceptionniste, Informaticien / journaliste, ou Responsable marketing / DJ, les slasheurs forment une nouvelle communauté, une nouvelle façon de travailler.
slasheurs : ces nouveaux travailleurs multi-casquettes

Dérivé du signe typographique slash (/), cet anglicisme définit un travailleur qui cumule plusieurs emplois.
Effet de mode ? Pas du tout. Selon une étude de la Dares en octobre 2016, sous la dénomination de “pluri-actifs”, ils seraient 1,4 million dans l’Hexagone en 2014, soit 5,2 % de la population salariée. Ce n’est pas rien, surtout si l’on considère que ces chiffres sont officiels et ne tiennent pas compte du travail non déclaré.

Sous l’effet du développement des contrats à temps partiel, la mise en place des 35 heures, et plus récemment celle du statut d’auto-entrepreneur, les salariés ont eu besoin de chercher un complément de revenu, ou mettent ainsi en place un projet de reconversion ou, tout simplement (et c’est la là la grande différence avec les décennies précédentes) ont le souhait de tenter d’autres métiers, d’autres aventures. Le slash ou le temps partagé est aussi favorisé par tous ceux qui sont en quête de sens dans leur job. D’autres vont être sensibles à la notion d’employabilité que leur apportent les multi-activités, et l’effet « entreprenant » positif que cela donne à leur candidature. D’autres enfin voient en ce mode de travail le moyen d’être maître de ses choix et de favoriser la qualité relationnelle.

Un phénomène que les sociologues expliquent avec le concept de «mobiquité» : le besoin d’autonomie et de se réaliser soi-même qui nécessite d’être à la fois mobile et accessible à chaque heure du jour et de la nuit.

Côté RH, la situation met quelque peu en difficulté pour gérer les horaires, la répartition des tâches et même les carrières. Mais qui ouvre grand les perspectives en termes d’emploi. Combien de jeunes diplômés, contraints par le marché morose de l’emploi, réussissent en cumulant plusieurs jobs à assurer des revenus et capitaliser sur leur parcours professionnel.

Avouons : un boulot fixe, à plein temps, toute notre vie, impossible non ?

 

2 commentaires sur “Et si on devenait tous slasheurs ?”

Laurence R. dit :

Pour joindre les 2 bouts, c’est à dire acquérir du pouvoir d’achat, cela me semble être une solution très efficace. Mais pas si facile que ça à mettre en oeuvre quand on a déjà un temps plein qui nous bouffe du créneau horaire… Peut-être est-ce le signe qu’il faut que je négocie mes heures sup ?

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