Généalogiste : un métier du passé ou du futur ?

A l’occasion du salon de la Généalogie en ce moment à Paris (jusqu’au 15 mars), on découvre que cette passion toucherait 10 millions de Français.

D’après l’organisatrice Marie-Odile Mergnac « Explorer ses origines révèle parfois des histoires fascinantes et surprenantes. On y découvre des militants engagés, des royalistes convaincus, des révolutionnaires, voire même un ancêtre guillotiné. D’autres se demandent s’ils sont apparentés à l’une des 18 000 célébrités répertoriées sur le site Geneastar.
En plongeant dans les archives de la vie de ses aïeuls, on comprend mieux leurs engagements, leurs conflits et parfois même leurs mésaventures. Cela permet de comprendre la complexité du monde. C’est une école de la tolérance. »

Un généalogiste a découvert qu’un de ses clients était le descendant direct de Charlemagne… Comme environ 60% des Européens ! Moralité : on est tous plus royaux qu’on ne le pense.

Cela nous a donné l’idée de faire une fiche métier, comme celles que nous avons réalisées pour les métiers de la communication, du marketing et du digital. Pardon de frimer mais c’était tellement de boulot avant ChatGPT et elles ont été tellement copiées…
Bref.
Proche du documentaliste, petit frère du datascientist et cousin de l’enquêteur de police, Généalogiste est un métier qui sera peut-être le vôtre demain ?

La fiche métier du Généalogiste

Le généalogiste est un spécialiste de la recherche d’ancêtres et de l’histoire familiale.
Il explore les archives, les registres d’état civil, les bases de données et d’autres sources historiques pour reconstituer des lignées et établir des arbres généalogiques.

Il existe 2 sortes de profils : 
– le généalogiste familial, travaillant pour des particuliers curieux de leurs origines, ou
– le généalogiste successoral, chargé par un notaire de retrouver des héritiers lors d’une succession.

Dans les 2 cas, le job allie rigueur scientifique, esprit d’analyse et passion pour l’histoire.

Les missions du Généalogiste

• Rechercher et analyser des documents : exploration des archives publiques et privées (état civil, notarié, militaire, paroissial, etc.).
• Établir des arbres généalogiques : cartographier les liens familiaux à travers les générations.
• Rédiger des rapports : expliquer les découvertes, contextualiser avec des éléments historiques et parfois narrer la vie des ancêtres retrouvés.
• Contacter des descendants ou héritiers : prise de contact avec des personnes identifiées lors des recherches successorales.
• Vérifier et authentifier les informations : croiser les sources pour garantir l’exactitude des données.
• Accompagner ses clients : répondre aux demandes spécifiques et conseiller sur les démarches légales ou administratives.

Les qualités requises pour être généalogiste

• Curiosité : l’envie de creuser les histoires et de ne rien laisser au hasard.
• Rigueur et méthode : indispensable pour traiter des sources complexes et éviter les erreurs.
• Culture historique et juridique : pour replacer les recherches dans leur contexte et comprendre les implications successorales.
• Patience et persévérance : certaines recherches peuvent s’étendre sur plusieurs mois, voire plusieurs années !
• Sens du contact : pour interagir avec les descendants et expliquer ses découvertes de manière claire et captivante.

Formation et expérience

Il n’existe pas de diplôme spécifique pour devenir généalogiste, mais certaines formations en histoire, droit ou archivistique sont un plus.
Des formations spécialisées sont proposées par des organismes comme l’Institut français de généalogie ou des universités délivrant des certificats en généalogie successorale.

L’expérience sur le terrain et la maîtrise des outils de recherche (bases de données, paléographie, logiciels de généalogie) sont essentielles pour se professionnaliser.

Salaire du Généalogiste

Il est difficile de donner des chiffres sur ce métier (notamment selon son statut et sa spécialisation) mais en recoupant des informations, il semblerait que un Généalogiste familial indépendant puisse gagner entre 1 500 et 3 500 € bruts par mois. Un Généalogiste successoral salarié est censé débuter autour de 2 000 € bruts par mois, avec des commissions sur les successions retrouvées.
Et un expert reconnu, menant des recherches bien rémunérées, pourrait atteindre 5 000 € bruts/mois.

Evolution de carrière

Après plusieurs années d’expérience, un généalogiste peut se spécialiser en généalogie successorale ou en recherches historiques pointues (héraldique, noblesse, biographies familiales). Il peut aussi créer son propre cabinet et développer une clientèle de particuliers, de notaires ou d’entreprises (sous réserve qu’il soit bon communicant et bon commercial ah ah ah). Sinon, travailler pour des institutions (archives, musées, sociétés de généalogie).

Le commentaire Elaee sur le métier de Généalogiste

Un vrai effet de mode que la généalogie. Développement des bases de données, facilités de recherches numériques, passion pour les jeux (de rôle, escape games, enquêtes…), l’intérêt du public grandit de jour en jour. 120 généalogistes par an arriveraient sur le marché français. Et le métier va évidemment beaucoup évolué avec l’IA.

Mais attention, ce n’est pas un boulot de rat de bibliothèque. Si certaines recherches peuvent se faire devant un ordinateur, d’autres nécessitent de se déplacer dans les mairies, les bibliothèques ou même à l’étranger. Passionnant, mais parfois long et complexe !

« Parce que X ne marque jamais l’endroit, jamais »

Réplique d’Indiana Jones dans « La Dernière croisade » (1989)