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La mauvaise réputation… du recruteur

« Au village, sans prétention, j’ai mauvaise réputation… » Les paroles de Brassens collent parfaitement à nous autres, les vilains recruteurs. Oui vilains, hautains, vicieux, cruels…

« Au village, sans prétention, j’ai mauvaise réputation… » Les paroles de Brassens collent parfaitement à nous autres, les vilains recruteurs. Oui vilains, hautains, vicieux, cruels… personnages sans scrupules dont il faut se méfier. Cette image à peine galvaudée dont on pâtit parfois serait-elle à l’origine ces derniers temps d’un manque de confiance de la part des candidats ?

Désistement de dernière minute (après proposition finale en bonne et due forme), annulation de rendez-vous avec les futurs employeurs, autres pistes volontairement gardées secrètes, premier jour de travail où personne ne se présente, téléphones auxquels plus personne ne répond… Nos déceptions ces derniers temps ne manquent pas. Il est vrai qu’en temps de crise, comme en ce moment, mieux vaut rester prudent pense-t-on, et garder le maximum de billes dans son panier, d’où un manque de confiance envers ses interlocuteurs. Mais d’où vient cette méfiance accrue ? La peur de l’avenir inciterait-elle à se la jouer perso ?

Prendre des garanties pour ne pas se tromper de projet est tout à fait compréhensible et louable, mais la méfiance fausse parfois les règles du jeu ce qui est dommageable pour le recruteur certes (et certains y verront là une bonne revanche :-)) mais aussi pour le candidat. La transparence est une qualité appréciée et surtout utile : le recruteur est un intermédiaire qui, si cela ne convient pas pour ce poste-là, peut vous en proposer un autre demain.

Un poste ou une équipe ne vous plaît pas, une autre proposition vous intéresse plus… qu’à cela ne tienne, vous avez le droit de choisir ! Mais jouez plutôt cartes sur table, c’est toujours dommageable de laisser de mauvaises impressions derrière soi. Un parcours professionnel est jalonné de rencontres et un réseau se bâtit au long cours.

A bon entendeur…

11 commentaires sur “La mauvaise réputation… du recruteur”

Francine dit :

La méfiance et la crainte bien qu'elles soient compréhensibles n'expliquent pas tout. Certains comportements relèvent, au vu de vos anecdotes, visiblement plus de la mauvaise éducation qu'autre chose… question de génération peut être aussi

grenoyer dit :

se la jouer perso, on est bien obligés non ? il faut qu'on garde toutes nos chances de notre côté et si le recruteur nous sent moyennemnet motivé, il nous écarte non ?

cécile - Elaee dit :

Si un recruteur vous sent moyennement motivé c'est peut être que vous ne l'êtes pas non ? Et dans ce cas, un recruteur, nous vous le confirmons, n'aura pas envie d'embaucher une personne qu'il ne sent pas sincèrement partante et investie sur son projet. Vous auriez envie vous de travailler avec quelqu'un qui ne vous montre pas une réelle envie ? ce qui est différent de ce que l'on exprime nous quand on parle d'attitude trop personnelle.

LTM 75011 dit :

ET on pourrait étendre cette attitude à plein d'autres domaines, ainsi celui qui me tient à coeur, les réponses (ou plutôt les non réponses) des annonceurs à la suite d'appels d'offres plus ou moins clairs et de compétitions d'agences souvent obscureset là tout de suite un nom me vient… mais naturellement vous n'en saurez rien 🙂 gardons intacte notre énergie pour de nouvelles aventures !

William dit :

Bonjour,

Le comportement des candidats que vous décrivez ci-dessus est inadmissible … mais il l’est tout autant de la part de certains recruteurs-chasseurs (je ne parle pas ici de vous-Elaee, j’insiste).
J’ai eu personnellement l’occasion d’expérimenter :
Le recruteur ‘bling bling’ : RDV de 2 heures dans le salon d’un bel hotel (le café était bon, merci !) et qui vous laisse entendre que vous êtes un killer / top manager en devenir (mes yeux brillent).. Promis, débrief sous quinzaine .. c'etait il y’a 6 mois, pas de nouvelle.
Le recruteur-autoproclamé coach : dont j’attends encore les conseils
Le recruteur à l’exclu top secrète : alors que c’est le 3eme qui vous appelle pour le même poste
Le recruteur absent : celui que vous attendez au bout du fil dans votre voiture par -20° alors que vous êtes en vacances au ski en famille, et qui n’appellera jamais (vécu).
Le recruteur qui ‘cherche un troisième candidat à présenter‘
Le recruteur ‘digital’ qui demande : ‘donc vous faites dans le ‘euh-commerce’?
Et j’en passe..

Enfin, j’en ai trouvé un /deux.. brillants, carrés, qui connaissent le milieu, les noms, les contacts, l’actu du métier, qui donnent leur ressenti et avis, et là enfin, on avance.

Vilains, hautains, vicieux, cruels .. pas forcément
Amnésiques, non ponctuels, brouillons, marchands de rêves, oui parfois/souvent.

Mais je compte sur vous pour faire évoluer la profession

Amicalement

Julie dit :

Très marrant de lire votre article… On pourrait en fait un pour les recruteurs également ! Je ne suis jamais passée par vous, donc je ne vous juge pas, mais certains de vos concurrents sont vraiment sans aucune gêne non plus.
Après plusieurs entretiens et plusieurs relances, aucune nouvelle.
Après nous avoir soi-disant déniché le super méga plan – boulot – bien payé – dans une entreprise jeune cool fun, on ne nous rappelle jamais.
Bref, les candidats sont du bétail et ça fait peur !
Il faut quand même savoir gérer des relations humaines à la base selon moi.

cécile - Elaee dit :

Vous avez complètement raison Julie. Cependant il ne s'agit pas réellement de bétail mais d'un côté ou de l'autre de la barrière, il s'agit plutôt de consommation en lien avec la société hyper "markétée" telle que nous la connaissons aujourd'hui.

Stéphane dit :

En plus de la crainte, il y a la mauvaise éducation de certaines personnes malheureusement. Les gens ne manquent pas de gêne parfois :/

Hélas, les relations candidats -recruteurs sont aussi soumises aux aléas conjoncturels et ressemblent parfois à un rapport de force. Ajoutez à cela les "mauvais" candidats et aussi les "mauvais" recruteurs et vous aboutissez souvent à une incompréhension qui fait que chacun cherche l'autre en se trouvant rarement.. et réciproquement !

popo dit :

vous cherchez a nous apitoyez sur les recruteurs ?
des charognes qui se présentent avec 3/4 d’heure de retard et qui viennent vous dire apres que l’entretien a été bizarre ?
mais vous vous foutez de la gueule de qui ?
vous voulez nous faire pleurer peut etre ?
vous voulez vraiment savoir ce que les candidats pensent de vos pratiques ?
tiens lisez ceci par exemple ca vous donnera l’idée peut etre de respecter les gens un jour dans cette putain de société.
http://www.ciao.fr/Michael_Page_International__8104

ZPJ dit :

Bonjour,

J’ai pour ma part apprécier beaucoup d’échanges avec les recruteurs que j’ai croisé. Beaucoup mais pas tous. Il m’est arriver d’annuler des rendez vous à la dernière minute, de ne pas répondre à des appels de recruteurs et de garder secrète un certain nombre de piste. Inadmissible ? Relativisons un peu.

Je me retrouve sans conteste dans le propos de William. Un recruteur reçois un candidat. Le candidat peut oublier parfois qu’il a affaire d’abord à un être humain et que cet être humain va recevoir une dizaine de candidat comme nous. Cependant, le recruteur oublie à son tour parfois qu’il a aussi affaire à un être humain et que cet être humain a envoyé 50 candidatures à 50 recruteurs.

Pourquoi annule-t-on un entretien à la dernière minute ? Parce qu’on se rend compte que le recruteur n’a pas pris en compte les critère de recherche. Postulant pour une prétention salariale de X k€, lorsque que j’apprends à la dernière minute que le poste proposé serait rémunéré 20 à 30% en dessous, je m’excuse de ne pas souhaiter dépenser 200€ de TGV pour venir vous rencontrer.

Lorsqu’on explique qu’on est en poste, et qu’on a des contraintes professionnelles, on aime bien en retour entendre le discours de quelqu’un qui cherche un point d’entente, pas celui de quelqu’un qui impose les sienne, de contrainte. J’accepte de faire un entretien à 19h, après le travail (parce que moi aussi je travaille…), mais c’est impossible. Si je suis intéressé par l’offre, je devrais faire un effort ? Si vous êtes intéressé par mon profil, vous aussi.

Les recruteurs sont mal vus non pas parce que les candidats sont méfiants, mais parce que les recruteurs sont ceux qui annoncent la mauvaise nouvel au candidat (quand ils prennent la peine de le faire). Nous prenons soins, nous autres candidats, d’être à disposition, d’être présentable, d’être à l’heure, d’être préparé et concentré, de rédiger un CV et une lettre de motivation. Ce n’est pas toujours chose aisée. Il est pénible parfois d’être invité à faire cet effort, de le faire, et de se rendre compte qu’on nous propose de participer en tant qu’out sider à une compétition pour un poste.

je me présente avec honnêteté dans mon CV et ma lettre, pourquoi ne devrais je pas en attendre au moins autant de la part du recruteur ? On me demande si j’ai d’autres pistes, et comment je les classes. Je garde des pistes secrètes, j’arrange un peu les classement… c’est vrai, mais combien de recruteurs me précisent-t-ils, combien de candidats ont postulés et quelles est ma place parmi eux (top list, second choix, roue de secours…) ? A ce jour, aucun.

Un certain nombre de recruteurs oublie que s’ils proposent un poste, nous autres candidats proposons des profils, des compétences. Le recrutement est un échange, dans lequel le candidat à beaucoup plus à perdre que le recruteur à mon sens. La moindres erreur en entretien, la moindre imperfection, peut vous coûter le job de vos rêve.

Attention amis recruteurs, que pour la plupart j’ai su apprécier pour leur franchise, leur état d’esprit, à ne pas oublier que tous les recruteurs ne font pas leur métier avec conviction et talent… Ce sont eux, en premier lieu, qui nuisent à votre image, ne l’oubliez pas.

Amicalement

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