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Dura lex sed lex

Non, rien à voir avec les préservatifs, la traduction est « la loi est dure, mais c’est la loi ». Et ça s’applique au marché du recrutement.
la loi du marché emploi recrutement

« La loi est dure mais c’est la loi » est une maxime que nous pourrions citer chaque jour dans notre métier de recruteur. Pas seulement parce qu’il nous faut parfois dire non à nos candidats. Mais aussi, et SURTOUT, c’est là l’effet du marché inversé, parce que le recruteur subit cette même loi lorsque les candidats lui disent non.

Quand le recruteur dit non

Contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas si facile de dire non à un candidat.
Dire non, c’est faire un choix. Parfois c’est assez simple parce que ce sont les critères de compétences, de motivation ou d’adéquation à une culture d’entreprise qui prévalent. Mais parfois, on a en short-list 2 candidats qui ont autant d’atouts l’un que l’autre. Notre client nous demande alors de l’aide pour décider et, après avoir repris tous les éléments qui ont défini le besoin au départ, on se rend bien compte que ce qui compte c’est la réponse à la question « avec qui avez-vous envie de travailler ? »

La réponse est donc de l’ordre du subjectif, du ressenti, du feeling… difficile à expliquer. Et là, « la loi est dure ». Parce qu’il va falloir dire à un candidat ou une candidate qui a à la fois toutes les qualités requises, l’état d’esprit et la motivation, qu’il ou elle n’est pas retenu.e.

« Mais c’est la loi » . Et notre boulot, dans ce cas de figure très précis, c’est de faire comprendre à celui ou celle pour qui le process de recrutement s’arrête qu’il ne s’agit surtout pas de se remettre en cause, imaginer qu’il manque ceci ou cela.

Quand le / la candidat.e dit non

Voilà un cas de figure de plus en plus vu : c’est le / la candidat.e qui n’est pas intéressé.e.
Tous les professionnels du recrutement en parlent et le savent. On a même des statistiques, vous voulez un exemple ?

A partir de 10 CV choisis (soit en viviers soit reçus récemment) entre nos mains (ce qui sous-tend que leurs propriétaires sont en recherche de changement), combien nous rappellent après message laissé sur leur répondeur ?
Chez Elaee c’est 3 / 10. Chez le dernier confrère à qui on a posé la question, c’est 1,2/10.
Vous en concluez facilement que c’est bien la preuve que le marché de l’emploi, en tout cas dans nos métiers du marketing, du digital et de la communication (où les compétences attendues sont complexes), est entre les mains des candidats.

D’après l’observatoire des métiers du futur, la pénurie de talents, le télétravail qui devient un acquis, la quête de sens et le bien-être au travail, sont des invariants qui qualifient le marché du recrutement 2023.

De ce fait, c’est le recruteur qui s’entend dire (si toutefois il arrive à parler au candidat ;-)) : « non merci, en fait je ne suis pas en recherche » ou « non merci, votre employeur ne m’intéresse pas »

Et là aussi, « la loi est dure mais c’est la loi »… s’applique.

Juste retour des choses ?
Pas faux, surtout pour certains recruteurs que l’on accuse d’être peu scrupuleux ou non respectueux.
Une façon d’être que l’on réprouve et que l’on combat chez Elaee depuis plus de 15 ans. Parce qu’on n’oublie pas que nous aussi on a été côté candidat, qu’on peut l’être encore demain, et que certaines règles de politesse, comme répondre à chacun, sont primordiales.

 

Article réécrit en juin 2023 à partir d’un billet de 2019.

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