Et si je louais une personne plutôt qu’un livre ?

Allez, voyons voir si vous suivez :

Une bibliothèque, vous connaissez. C’est un lieu où on emprunte des livres. Facile, on a tous eu l’occasion, au moins en tant qu’étudiant, d’avoir à feuilleter des pages racornies d’ouvrages déjà prêtés de nombreuses fois.

Une artothèque, c’est un peu moins connu. Sauf si vous aimez l’art et la peinture et que vous aimez en avoir sur vos murs. Auquel cas vous avez peut-être déjà emprunter des œuvres d’art véritables et numérotées, que vous n’auriez pas les moyens de se payer autrement.

Mais une humanothèque, vous voyez ce que ça peut être ? Allez, biblio c’est livre, artothèque, c’est art. Alors Humano… C’est un lieu où on emprunte des… humains. Oui, oui, vous avez bien lu.
Cela a démarré à Copenhague en 2000, et le concept est très simple.

Remplacer les pages de papiers d’un livre par les mots d’une personne qui  livre son témoignage

« Ne jugez pas un livre à sa couverture, venez plutôt discuter avec », telle est la devise de la « Human Library »

Il s’agit donc « d’emprunter » un auteur pendant 45 minutes pour dépasser et se défaire de ses préjugés dans un esprit positif et plein d’humour.

Chômeur, autiste, réfugié, victime de violence conjugale, musulman, naturiste,… les conteurs sont nombreux à raconter leurs histoires.

La « Librairie Humaine » agit maintenant de par le monde et des conférences sont organisées dans plus de 80 pays.

« Empruntez une personne que vous pensez ne pas aimer. Nous avons une grande sélection de stéréotypes impopulaires. Tout, depuis les homosexuels jusqu’aux immigrants. Promenez-vous, choisissez d’avoir une conversation ou non. Rappelez-vous simplement de redonner à la personne au bout de deux heures. »

Un moyen innovant de combattre les a priori et toute forme de préjugés.

Une idée intelligente puisqu’on sait que chacun de nous apprend des autres, surtout lorsqu’on confronte des raisonnements, des expériences, ou des idées différentes.

Article rédigé en 2019, mis à jour en 2025.