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Le syndrome de Molière en entretien d’embauche, c’est grave ?

Déjà avec son CV, qu’on a essayé de rendre le plus attractif possible, on a voulu se présenter sous son meilleur jour au recruteur. C’est normal.
Molière : jouer un jeu d'acteur en entretien d'embauche

Syndrome de Molière : n.c masculin. Pathologie découverte par Elaee, en février 2009. Ensemble de symptômes caractérisé par la nécessité d’altérer sa personnalité, par dissimulation ou invention, dans le but, intentionnel ou non, de se rendre intéressant.

Molière (1622-1673) dramaturge français.

S’inventer un personnage

Déjà avec son CV, qu’on a essayé de rendre le plus attractif possible, on a voulu se présenter sous son meilleur jour au recruteur. C’est normal.

Quand ensuite on se présente à l’entretien d’embauche, on s’y rend avec le souhait de paraître unique, de sortir du lot, quitte à – de façon parfaitement inconsciente – s’inventer un personnage.

On n’oublie aucun détail : les vêtements qu’on porte, les mots avec lesquels on se présente, la façon qu’on a de s’asseoir, de se tenir et de répondre aux questions du recruteur et même les réponses aux questions pièges sont préparées. Bref, une véritable mise en scène.

Cet entretien d’embauche, c’est un peu le passeport pour un nouveau challenge, une stabilité, la poursuite d’une carrière et vraiment, on ne voudrait pas louper le coche.

Être unique, différent, au-dessus de la mêlée. Comment on fait ?

On oublie ses peurs, ses doutes, ses carences dans certains domaines, ou encore de son terrible manque d’assurance.

Alors il se peut qu’on fasse des phrases grandiloquentes, qu’on donne l’impression que rien n’est un obstacle pour nous, qu’on soit trop bavard ou trop cow-boy, qu’on coupe la parole au recruteur lorsqu’il émet une réserve ou une objection. Jusqu’à se croire irrésistible. Attention !

Présomptueux, pompeux, pédant et visiblement dépourvu de la faculté à se remettre en question, vous risquez de ne pas laisser un souvenir impérissable. Pire, une image de vous aux antipodes de ce que vous êtes vraiment.

Les compétences, les qualifications sont essentielles. Certes… mais la personnalité l’est toute autant.

Etre authentique plutôt que bon – ou mauvais – acteur

Les CV, on sait les lire. En entretien d’embauche, on cherchera surtout à savoir qui vous êtes. Vous, tous les jours, sans maquillage, sans artifice. Chez Elaee, nous considérons que la transparence a beaucoup de valeur, et nous, on vous veut riche, sans triche…

Chacun sait que les sciences humaines ne sont pas une science exacte et il arrive bien souvent que ce trait de votre caractère (oui celui-là, celui que vous avez dissimulé avec brio à votre entretien), ce petit quelque chose que vous avez, fait que, oui, ça peut marcher.

En attendant, le mieux que vous puissiez faire, en entretien d’embauche, c’est d’être authentique car l’idée reste que la relation avec votre future entreprise soit pérenne.

Alors, une bonne idée de vouloir convaincre qu’on est unique ? On ne pense pas. Car finalement, plus on cherche à se démarquer… plus on prend le risque de ressembler à tout le monde !
Cela vaut pour le candidat, mais tout autant pour le recruteur….

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