Le Magazine
Et le prix citron du plus affreux candidat est attribué à….
Cécile, consultante chez Elaee :
« Ce qui fait le charme et le plaisir de mon métier de recruteur, ce sont les différentes rencontres parfois cocasses que nous faisons au fil de nos entretiens.
J’ai échangé par téléphone il y a peu avec une maman débordée et tiraillée entre mes questions et la meilleure façon d’endormir sa progéniture (qui, de ce fait a participé plus activement à l’entretien que sa maman, un petit coucou à Margaux et Cécile). Il m’est arrivé de surprendre des candidats aux caisses des supermarchés ou au milieu d’une rando très sportive en pleine montagne… Mais, la plupart du temps, les personnes que nous contactons se montrent conviviales, joviales, et sympathiques. Qualités reconnues des « bons communicants ».
Mais voilà, comme nous ne vivons pas dans le joyeux monde des Bisounours, il arrive parfois qu’il en soit tout autre. Bon, c’est vrai que ça nous fait de beaux sujets de billets à partager avec vous et aussi de discussions autour de nos pauses tisanes-cafés chez Elaee.
Il existe des candidats à l’égo surdimensionné, prétentieux, désagréables… Si, si, on en croise aussi, même dans les métiers de la communication.
Ainsi, je ne résiste pas à vous faire part de quelques-unes des répliques entendues il y a peu avec un candidat peu amène :
– « je n’ai pas de temps à perdre, si vous voulez connaître mes objectifs vous n’avez qu’à lire mon CV ce que visiblement vous n’avez pas fait »
– « C’est impensable qu’un cabinet de recrutement vous demande de le rappeler sur un portable »
– Au sujet du téléphone qui a eu le malheur de sonner à côté de mon oreille pendant l’entretien : « Ah c’est agréable ! »
– « pffffffffff », soufflements intempestifs et agacés en guise de réponse argumentée aux questions.
A ce candidat-là nous décernons sans conteste le prix Citron, le prix réservé aux personnes les plus incorrectes et irrespectueuses. Quant au prix Orange, celui du candidat le plus sympa, on hésite encore. Heureusement, on a du choix !
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Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.
13 commentaires sur “Et le prix citron du plus affreux candidat est attribué à….”
Sur ce, bonne semaine à tous… sauf à un !
allez, c’est de l’humour, nous n’avons aucune rancune vis-à-vis de ce candidat qui se sera peut-être reconnu 😉
Si la situation que vous décrivez est réelle, elle peut avoir deux causes :
1. Abstraction faite de votre propre attitude, le candidat était vraiment désagréable.
2. Le candidat était peut-être saturé d’être auditionné par des recruteurs qui s’estiment compétent, alors qu’ils sont dramatiquement amateurs… et même pire… Cela arrive. Ce fut peut-être le cas avec vous qui n’avez pas pris la précaution d’éteindre votre portable.
Dans les deux cas, votre témoignage n’a strictement aucun intérêt.
Pour répondre à l’espiègle :
D’abord la situation est réelle, évidemment.
Ensuite, vous avez raison, ce candidat est sans nul doute aussi désagréable au téléphone avec nous que dans sa vie de tous les jours.
Enfin, concernant le téléphone portable non éteint, si vous estimez qu’il s’agit là d’une faute de compétence inqualifiable, nous serions, nous, très intéressés par votre dossier de candidature qui, sans nul doute, doit faire état d’une perfection à la hauteur de vos exigences.
Quoique… un peu de tolérance, c’est une qualité appréciée aussi…
Chère Madame,
Le métier que vous exercez impose une certaine gravité. Les clichés, stéréotypes et autres caricatures ne devraient pas y trouver de place…
Il n’y avait aucune intolérance dans mes propos. Simplement de l’exigence. De la même manière, je ne suis aucunement intolérant en attirant votre attention sur la nature édifiante de votre réaction : " nous serions, nous, très intéressés par votre dossier de candidature qui, sans nul doute, doit faire état d’une perfection à la hauteur de vos exigences. ".
Que dire ? Cette réaction, vous n’auriez pas dû l’avoir…
Quant à mon dossier, sachez que je vous l’ai fait parvenir. Il n’est certainement pas parfait, mais il n’est sans doute pas le plus mauvais.
J’ai lu je ne sais plus où sur votre site, que vous vous engagiez à toujours répondre aux candidatures. A ce jour, je n’ai eu aucune réponse de votre part… Compte tenu de votre réaction, je préfère préciser qu’il n’y a aucune relation de cause à effet entre le traitement de mon dossier et le commentaire que j’ai déposé.
Je peux me tromper, mais je pense que vous devez auditionner trois catégories de personnes :
1. Celles que vous chassez vous-mêmes sans qu’elles n’aient rien demandé.
2. Celles qui ne connaissent aucune difficulté professionnelle, mais qui veulent " voir ailleurs "…
3. Celles qui sont à des degrés divers, en difficulté. Avec parfois la charge d’une famille… Et avec parfois, des réelles compétences.
C’est plus particulièrement avec cette 3e catégorie, que vous vous devez d’être à la hauteur, d’être grave, d’être humain.
Je ne dis pas que vous ne l’êtes pas. J’explique simplement ma réaction à votre " Prix citron ".
Réfléchissez…
Sans rancune 🙂
L’espiègle
Non Monsieur, le métier de recruteur n’impose pas d’être grave.
Au contraire même ! Si Elaee a choisi de recruter des fonctions liées au monde de la création, c’est bien par plaisir, par passion (et peut-être aussi pour ce petit côté "rebelle" qu’on sait apprécier dans ces métiers). Il n’y a pas de raisons pour qu’on "bride" notre façon d’être, notre manière de nous exprimer et encore moins qu’on prône la langue de bois. Cela ne nous intéresse pas du tout de rentrer dans le moule bien étanche et bien défini du monde classique des cabinets de recrutement.
Nous assumons.
Et tant pis si cela ne plaît pas à tout le monde. Personne ne peut plaire à tout le monde, qu’on soit candidat, ou qu’on soit recruteur. C’est tout à fait équitable.
Quant à votre dossier chez nous pour lequel vous dites n’avoir reçu aucune réponse, nous ne pouvons vous répondre puisque nous n’avons pas votre identité (sic). Nous vous laissons nous contacter directement sur elaee@elaee.com.
A bientôt donc…
Et toc, bien envoyé !
Elaee ne changez rien. C’est justement cette liberté de ton et les sujets divers qu’on apprécie.
Personnellement, j’adore votre rburique coup de gueule.
Alors tant pis si, de temps en temps, un grincheux s’en prend à vous.
Réponse à Claire Romanet.
Décidément, c’est un feuilleton. Je ne pensais pas que vous continueriez sur ce registre qui n’est pas du niveau d’un recruteur. Vous m’obligez à le dire.
Pour ma part, je vous fais cette dernière réponse.
Vous mélangez tout. Oui, le métier de recruteur impose une CERTAINE gravité. C’est le terme précis que j’ai utilisé : " CERTAINE gravité". Cette gravité ainsi qualifiée, n’est pas synonyme de tête d’enterrement démunie d’humour. Il ne faut pas déformer à dessein, les propos de ses contradicteurs. Ce n’est pas un procédé honnête.
Si avec le métier que vous dites exercer, vous ne savez pas le sens de l’expression " une certaine gravité ", c’est pour le moins étonnant et pour le pire, inquiétant.
Apprécieriez-vous les rebelles que dans les situations où vous tenez ce rôle et pas quand ils sont en face de vous ?
Je vous laisse relire votre phrase : " Quant à votre dossier chez nous pour lequel vous dites n’avoir reçu aucune réponse, nous ne pouvons vous répondre puisque nous n’avons pas votre identité (sic). ". Qu’auriez-vous dit d’un candidat qui vous aurez pondu une phrase d’une telle incohérence ?
La formule " (sic) " que vous utilisez, est très révélatrice de votre disposition d’esprit… Toujours très étonnant pour un recruteur.
Mon dossier, je vous l’ai réellement envoyé. A cette adresse elaee@elaee.com et sans retour de notification d’erreur. Si vous n’y avez pas répondu, c’est qu’il ne vous intéressait pas. C’est tout. Mais ne dites pas que vous répondez dans tous les cas.
Mon identité, vous l’avez. C’est " L’espiègle ".
Si vous voulez en savoir plus, soyez imaginative au énième degré, et non pas avec des " (sic) " de cours de récréation.
Sans rancune.
Le grincheux (quand même un peu espiègle…) 🙂
Pour détendre un peu l’atmosphère, et sans prendre aucunement parti mais simplement, peut-être, expliquer l’état d’esprit dans lequel Claire Romanet a sans doûte rédigé ce billet, une interview réalisée sur Focus RH auprès d’une journaliste auteur d’un livre intitulé "Tops et flops du recrutement" : http://www.focusrh.com/article.p...
un ouvrage qui livre justement des ancdotes de recruteurs. Le passage le plus emblématique, s’appliquant certainement bien à la situation présente : "En définitive, il s’agit d’un regard décalé et léger. Certains recruteurs ont eu un peu peur, au début, que l’on se moque des candidats et d’eux-mêmes. Le but n’est bien entendu pas de se moquer, mais, juste à partir du vécu, de donner des conseils sur tous les points qui peuvent paraître anecdotiques et que l’on n’aborde pas dans les ouvrages généraux."
Et personne ne s’est demandé si l’Espiègle n’était pas justement le candidat Prix Citron ? ? ?
En tout cas, ses assertions sont ridicules. Moi, je trouve que c’est plutôt courageux de la part d’un cabinet de ne pas pratiquer la langue de bois et d’oser raconter l’envers du décor.
Prix Citron de la perspicacité à Val.
Prix Orange de la Philosophie à Brice.
Je suis Cécile, à l’origine de ce billet qui visiblement suscite beaucoup de réactions (et tant mieux, on aime ça chez Elaee !!). Je tenais malgré tout à préciser que celui-ci n’avait absolument par pour but de se moquer de qui que ce soit, mais juste de relater une des anecdotes qui ponctue notre mission de recruteur. Il est vrai qu’il est très rare au cours de nos entretiens d’avoir face à nous des gens aussi… grincheux et réfractaire à notre processus de recrutement. Nous nous efforçons d’être toujours courtois et disponibles pour les candidats qui nous le rendent bien (en attestent les nombreux témoignages que nous recevons). Le commentaire de Fabrice est en ce sens très juste (merci au passage pour la référence, je me suis empressée de commander cet ouvrage), c’était juste pour nous l’occasion de vous faire partager notre quotidien. Et comme le précise Claire, il ne nous plaît pas à nous de rentrer dans le moule, alors pour notre plus grand plaisir (et j’espère le vôtre) nous continuerons à vous raconter nos petites histoires.
A bientôt.
Et pendant ce temps-là, il y en a qui bossent dans ce cabinet ?
Mmm j’adore ce poste !!! très très croustillant, dommage de coir les interventions d’espiègles stoppées nettes dans son élan ! et le prix du rebelle c’est pour Espiègle… 😉
Perso, il est pas mal ce blog, c’est une bonne idée finalement d’écrire l’envers du décor coté RH, et si vous connaissiez celui du côté candidat vous ne seriez pas déçu non plus…