Glassdoor : où on reparle de noter les entreprises… mais pas que

L’initiative avait déjà été lancée dans le secteur scolaire et universitaire avec le site note2be.com, officiellement créé, en 2008, pour « rendre hommage » aux profs qu’on aime ou qu’on a aimés. Au milieu des avis positifs se trouvaient inévitablement des critiques, voire des règlements de comptes. Devant la bronca qu’avait créée l’initiative, la société a dû s’exiler au Brésil pour continuer son activité.

Autre tollé dont on se souvient, celui soulevé par Notetonentreprise, dont le manque de clarté avait sonné la fin. Depuis, c’est le site Meilleures-entreprises.com qui reste la principale source de notification sur les grands groupes (avec plus de 4000 entreprises évaluées) et les salaires qu’ils pratiquent.

Alors quand la société américaine Glassdoor, qui collecte des images et des avis d’employés ou de candidats sur leur recrutement, leur salaire, leurs conditions de travail ou leur évolution professionnelle veut se lancer sur le marché français, on s’interroge sur la pérennité de l’activité, son encadrement et sa réception par le public en France, où parler de salaire reste tabou.

Mais c’est une véritable machine de guerre qui s’attaque au marché français. Tout a été prévu, avec des moyens tout d’abord : concept éprouvé depuis plus de 5 ans aux Etats-Unis, levée de fonds, 300 salariés en Californie et à Londres, etc.

Quant aux avis, comment sont-ils sélectionnés ou vérifiés ? Pour se prémunir d’éventuels problèmes, la société ne conserve que les avis de moins de 2 ans, ceux qui apportent une critique constructive et supprime les noms.
Les contributeurs eux aussi sont anonymes (même si pour les petites entreprises on peut plus facilement les reconnaître).

Pour les demandeurs d’emploi, c’est une mine d’or qui s’offre à eux pour préparer leur entretien, avec des retours d’expérience d’anciens candidats ou de salariés.
Pour les entreprises aussi, c’est un moyen de gérer leur e-reputation, de connaître leur notoriété, de s’aligner (ou non) sur certains salaires proposés par les concurrents.

Mais l’autre force du site Glassdoor, c’est de ne pas uniquement proposer des avis, mais également des offres d’emploi issues de sites partenaires ou directement d’annonceurs. C’est donc une plateforme complète qui est proposée, avec déjà 3000 entreprises françaises référencées.

Pour le moment, le site est un peu brouillon, à moitié en français et en anglais… Et très généraliste. Mais laissons-lui le temps de se faire une place dans le paysage des sites d’emploi français. Qui sait, détrônera-t-il un jour Pôle Emploi… Ou le bon coin !

On souhaite bon vent à Glassdoor.

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Sources : Glassdoor, Challenges, Exclusive RH.