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Un fossé entre employeurs et salariés ?

Difficile de réduire les écarts entre les attentes des employeurs et celles des salariés. Le monde du travail change et les chiffres, notamment, sur le bien-être au travail aussi.
travail employeurs salariés

Autant dire que la forte tendance sociétale qui encourage à privilégier vie personnelle, vie sociale et vie familiale, a considérablement changé le système de valeurs à l’intérieur même de l’entreprise.
Le salarié entend tenir (ou décrocher) un emploi qui l’épanouit et le valorise socialement avec en ligne de mire, de façon de plus en plus marquée, un rééquilibrage entre sphère privée et sphère professionnelle.

Le salarié est une personne

Cette réalité est la première cause de la transformation, nécessaire, en termes de management comme des RH, des entreprises qui sont contraintes à prendre en compte l’élément humain.
En ce sens, elles se retrouvent face à une difficulté de taille : la perte de motivation pour le travail en lui-même. De plus en plus, les salariés attendent que leur cadre de travail leur convienne, que l’on respecte leurs priorités, que l’entreprise les accompagne sur leur employabilité, que cette dernière soit bien classée dans le top des entreprises où l’on se sent le mieux, qu’ils puissent revendiquer une vraie qualité de vie au travail…

Quelques chiffres ?

Plus de la moitié des salariés considèrent que le bien-être au travail (59%), le pouvoir d’achat (58%) et les conditions de travail (56%) sont les priorités du monde du travail pour l’avenir (étude BVA).

En parallèle, 41% des salariés Français considèrent que leur entreprise n’est pas suffisamment investie en matière de qualité de vie au travail. Soit +4 points par rapport à 2021 (baromètre QVCT 2022 BVA).

9 salariés sur 10 s’ennuient au travail. Cela arrive “souvent” pour un quart des personnes interrogées, et “parfois”, pour 64% d’entre elles (Opinion Way octobre 2021).

Travailler pour gagner plus OK mais se tuer au travail, non merci.
On garde en tête le fameux « Karochi » japonais : traduction « la mort suite à une crise cardiaque ou un suicide provoqué par le surmenage ». Au Japon, les experts considèrent que cela concerne plusieurs milliers d’individus, surtout des employés de bureau qui font une crise cardiaque, une attaque ou un suicide en raison de leurs semaines entre 60 et 90 heures. Et de leurs jours de repos qui, s’ils sont pris, sont considérés comme des preuves de démotivation.

Un fossé entre employeurs et salariés

Ces critères d’ordre subjectif (l’humain) deviennent de plus en plus importants pour les salariés comme pour les chercheurs d’emploi. Et creusent un fossé de plus en plus marqué entre employeurs et salariés qui ont du mal à faire vivre la relation gagnant / gagnant qui devrait être la base de tout contrat de travail.
Les médiateurs que nous sommes, nous recruteurs, voient chaque année un peu plus de frilosité, de méfiance, et même de défiance, de la part des deux parties.
Les chefs d’entreprises ne croient pas à l’implication possible des collaborateurs et égrènent leurs histoires personnelles ponctuées de déceptions, trahisons et autres soucis de prudhommes qui sont parfois complètement ahurissants.
Les salariés ont de quoi écrire des bouquins sur les conditions de travail qu’ils subissent et leur mal-être, et c’est loin d’être aussi drôle que dans la BD « Travail m’a tuer » de Vuillemin.
Evidemment, il n’y a pas de généralité ni de solution toute faite, mais l’écoute et le dialogue restent (pour nous recruteurs comme pour les acteurs concernés) la seule vérité.

Alors du côté des chefs d’entreprises, arrêtons de se plaindre sur le manque de motivation des collaborateurs et parlons d’autre chose que de la liste de tâches à réaliser (ce qu’on appelle chez Elaee « la liste de courses » du client). Soyons ouverts et empathiques sur les attentes de chacun et ayons une vision claire de ce que l’entreprise a à offrir.
De l’autre côté, celui des salariés, cessons de diaboliser les instances dirigeantes et réfléchissons à nos priorités, à nos savoir faire et à nos savoir être. Sachons placer le critère de l’importance du travail dans nos vies à une juste place dans notre échelle de valeur. Des éléments de réponse en 5 points dans l’article Les soft skills, ces savoir-être qui font la différence

Pour nous recruteurs, il s’agit de bien comprendre que les compétences techniques ne suffisent plus, il faut intégrer en amont d’un côté les attentes et la personnalité des candidats, et de l’autre le vécu et les valeurs morales et culturelles de l’entreprise. De fait (nos quinze ans d’expérience nous l’ont largement prouvé), la dimension motivationnelle est devenue le premier gage de réussite et de pérennité.
C’est la raison pour laquelle chez Elaee, on vous embête tant en vous posant de nombreuses questions. On sollicite beaucoup nos clients afin de bien cerner leurs besoins mais aussi leurs freins (à charge pour nous de faire évoluer les mentalités). Et on questionne aussi beaucoup nos candidats, parce que savoir définir un objectif professionnel est la clef pour que l’on puisse vous proposer le bon job.

A l’heure où la personnalité, le tempérament et la motivation vont faire la différence, et où nous avons besoin d’être alignés avec nous-mêmes, nous (nous tous, employeurs, recruteurs, salariés) nous devons de donner à l’humain la place qu’il mérite dans l’entreprise : la première.
Parce que, jusqu’à ce que ChatGPT remplace une partie de nos jobs, chacun d’entre nous passe plus de temps à travailler (1. dormir – 2. travailler) que nous ne le désirons.
Si on a choisi la communication pour métier, nous devons être moteur (a minima mais être un exemple serait encore mieux) sur cette dimension sociale. Nous sommes bien placés pour savoir qu’on ne fait bien que ce qu’on aime faire, non ?

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