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Les réunions nuisent gravement à… votre QI

Travail de groupe, réunions à tout va, multitâche, compétition… Aïe ça peut nous rendre abrutis ! ? !
C’est prouvé, le seul fait de travailler en groupe affecte le quotient intellectuel (QI) des participants.
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Les enfants de familles nombreuses le savent bien, il n’est pas toujours facile de se faire entendre au sein d’une fratrie. Dans un groupe au boulot c’est pareil. Pour peu que l’on soit timide ou de nature discrète, cela devient même mission impossible !

Travail de groupe, statut social et performance individuelle… Un cocktail absurde ?

Et si l’on vous disait que le seul fait de travailler en groupe affectait le quotient intellectuel (QI) des participants ?

C’est en tout cas ce que révèle une étude du Virginia Tech Carilion Research Institute*, un centre médical de recherche américain.
Flippant lorsque l’on fait partie d’une entreprise qui souffre de réunionnite aiguë non ?

L’étude souligne même que les personnes ayant un statut social inférieur aux autres, ou se percevant comme tels, seraient les premières concernées. Par peur de mal faire, elles perdent confiance dans un environnement compétitif qui les inhibe.
Si l’âge n’a en revanche aucune incidence sur une quelconque défaillance, les femmes seraient également victimes de ces assemblées professionnelles devenues coutumières.

« Vous pouvez vous moquer des réunions qui vous semblent débiles. Mais nos travaux suggèrent que ces réunions pourraient bien vous rendre débiles, vous aussi », explique ainsi Read Montague, directeur du laboratoire d’imagerie cérébrale de Virginia Tech.

Pour justifier de tels résultats, l’étude repose sur des preuves scientifiques.

Des individus de QI équivalents, mais d’une moyenne supérieure à celle de la population américaine, ont été mis en situation de travail en groupe. La façon dont leur cerveau fonctionnait a été suivie par un équipement d’imagerie par résonance magnétique (IRM).
Les clichés ont confirmé la moindre activation des zones cérébrales nécessaires à la résolution de problèmes chez ceux ayant le sentiment d’avoir un statut social inférieur.

QI en baisse, multitâche et gueules de bois

Après une réunion en petits groupes, les participants ont vu leur QI individuel chuter d’environ 15 % par rapport à leur performance en solitaire — voire davantage quand leurs contributions sont évaluées publiquement. Vous avez compris : nous sommes objectivement moins efficaces cognitivement après.

Le multitâche qui nous est si cher est lui aussi mis en cause. Près de 90 % des personnes multitâchent pendant les réunions* — mails, messages, shopping en ligne — et cela entraîne une perte de densité cérébrale dans des zones essentielles au contrôle cognitif.
Il paraît que l’
effet est comparable à un manque de sommeil ou quand on fume un joint : on sort de réunion plus fatigués et moins vifs.

Enfin, une enquête relayée par Harvard Business Review* révèle que plus de 90 % des employés subissent des « gueules de bois mentales » après des réunions inefficaces : perte de concentration, baisse de motivation… avec 28 % des réunions entraînant ces effets négatifs durables. Aïe.
Le cerveau continue de ruminer et ça fatigue plus que la réunion elle-même.

A une époque où le travail de groupe, à l’école comme en entreprise (particulièrement dans l’univers de la communication) n’a jamais été aussi présent, il est naturel que les chercheurs en neuroscience s’interrogent :

« En accentuant la concurrence au sein des équipes, ne perdons-nous pas le potentiel d’une grande partie des personnes de talent ? »

Certains répondront que les groupes de travail entre semblables en concurrence sont contre-productifs. D’autres rétorqueront qu’au contraire, les groupes diversifiés sont plus performants, la complémentarité des compétences étant source de progrès.

Dire que les réunions “rendent bêtes” n’est pas exagéré. Entre chute de QI, fatigue cognitive et recul de la productivité, le constat est sans appel. Mais en adoptant des formats plus courts, mieux pensés, et en coupant court au multitâche, on peut limiter ces effets — et réapprendre à faire des réunions intelligentes.

 

Source : Carilion Research Institute, The Independent, Le Monde, Harvard Business Review

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