Mieux connaître le métier de créateur de contenus

Les créateurs de contenu occupent une place croissante dans nos usages culturels, informationnels et économiques. Nos jeunes placent d’ailleurs ce métier en très bonne position comme objectif professionnel. Alors il est intéressant de connaître un peu mieux ce secteur qui est certes en pleine professionnalisation mais encore fragile :

• 84 % des créateurs de contenus relèvent de la micro et moyenne influence (moins de 250 000 abonnés)

• 58 % exercent sous un statut d’auto-entrepreneur

• Seuls 2 % tirent plus de 75 % de leurs revenus de cette activité
  

• Les réseaux sociaux ont désormais dépassé la télévision chez les 18-34 ans.

• Et l’on y va d’abord pour se divertir (86 %), 65 % s’y cultiver ( ! ) et 63 % pour s’y informer. 

L’étude donne 5 enseignements clés :

1. Un métier installé, encore mal reconnu

Les créateurs forment une profession déjà structurée : 59% publient depuis plus de cinq ans et 86% prévoient de poursuivre leur activité. Pourtant, 81% estiment que leur métier n’est pas reconnu à sa juste valeur, alors que 87% soulignent les compétences spécifiques qu’il exige.

2. Un écosystème dominé par les plateformes

Le manque de transparence des algorithmes (53%), la pression des statistiques (46%) et l’instabilité des revenus (43%) constituent les principales fragilités du métier.

3. Des modèles économiques encore hétérogènes

Si 40% des créateurs déclarent que la création de contenu est leur seule source de revenus, parmi les autres, la majorité en tire moins de 10% de leurs revenus totaux, et seuls 2% en tirent plus de 75%. 84% relèvent de la micro ou moyenne influence, avec une communauté inférieure à 250 000 abonnés. Le déficit d’information sur les aides publiques (85% des créateurs ne connaissent aucun dispositif) accentue la fragilité financière du secteur.

4. Un levier culturel et social majeur

Si les réseaux sociaux sont d’abord utilisés pour se divertir (86%), 65% des Français les utilisent aussi pour se cultiver et 63% pour s’informer. Les sujets les plus suivis sont : musique (56%), humour (53%) ou encore actualité et politique (près de 40%). Les créateurs agissent ainsi comme des vecteurs puissants de contenus culturels, académiques et citoyens.

5. Des besoins clairs pour continuer de structurer la filière

La majorité des créateurs exerce en entreprise individuelle, toutes formes d’EI confondues (73%). Ils attendent un cadre plus lisible et protecteur : cadre comptable et fiscal clair, outils de protection (juridiques, sociaux), accès aux formations et opportunités de monétisation équitables. Ces leviers sont indispensables pour soutenir une profession en pleine croissance, qui joue désormais un rôle actif dans l’accès à la culture et l’information.

L’étude a été menée auprès de 430 créateurs et 1 000 Français.
Plus d’infos sur le site : Umicc.fr
©umicc.fr