La flamme, la musique, la vitesse, c’est excitant. Non électrique !

Entre duel mythique et univers pop, Renault nous livre sa dernière campagne de pub pour vanter les mérites de l’électrique… avec une nouvelle Renault 5 Turbo 3E qui se bat contre… une ligne de feu, symbole de l’héritage thermique.

Ça vous fait le même effet à vous aussi ?

C’est beau, ça donne le frisson, ça donne envie de danser (superbe titre « Nightcall » de Kavinsky revisité par Angèle et Phoenix). Mais est-ce que ça vous donne envie d’acheter ?

Avec moi ça marche. Je fais partie de la génération qui a connu les 1res R5. La mienne était rouge, c’était un joli modèle d’occasion que j’étais trop heureuse de conduire pour mes 18 ans. La pub de l’époque avec le style pop (jaune, orange, vert… comme les carrosseries), l’esprit espiègle et la chanson « Johnny & Mary » de Robert Palmer, nous parlait bien à nous les jeunes 😉

De là à avouer que cette pub et cette R5 ont joué dans mon amour pour la pub et la communication, il n’y a qu’un pas. Et hop je l’ai franchi.

Cette nouvelle Renault 5 Turbo 3E est une machine de guerre. Elle compte deux moteurs arrière développant 555 chevaux et d’une architecture 800 volts. Elle passe de zéro à 100 km/h en moins de 3,5 secondes et annonce une autonomie WLTP supérieure à 400 km. 

Une version (assemblée à Dieppe) limitée à 1 980 exemplaires.
Vous me voyez venir, le prix est à la hauteur du défi et de l’adage « ce qui est rare est cher » :
160 000 €, sans options. Oufffff…

La R5 dialogue avec toutes les générations

C’est ce qu’a bien compris Publicis conseil, l’agence qui signe la campagne. Qui sera visible à partir du 19 octobre, lors du Grand Prix de Formule 1 des États-Unis.

Emotion, patrimoine, nostalgie, mémoire et belles images… Renault évoque des souvenirs à la fois collectifs et personnalisés.

Les codes narratifs sont clairs : la nostalgie du passé (l’essence, le bruit moteur, la course) face à la technologie du futur. Un passage de flamme (ah ah ah)) qui fait office de miroir émotionnel en jouant sur :

– La remémoration sensorielle : entendre un souffle, voir une flamme, sentir l’intensité d’un duel visuel — tout cela réveille une époque chère à Séguéla où l’automobile était spectacle, où le bruit et l’esthétique faisaient partie du charme.

– La reconnaissance de l’héritage : la campagne invite les + de 50 ans à reconnaître que ce passé a nourri le présent — et que cette R5 moderne est un prolongement, pas une rupture complète.

– Le capital affectif : une marque comme Renault joue un jeu identitaire : ceux qui ont « grandi avec » la 5 se sentent valorisés, estimés dans leur fidélité historique.

D’un point de vue sociologique, c’est clairement un phénomène générationnel.
La R5 est un véhicule qui doit sa longévité non seulement à des qualités techniques, mais à ce qu’elle représentait socialement — la liberté, le quotidien, le style — et à ce que les générations suivantes ont continué à en voir.

Alors vous êtes d’accord ?