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Une méthode pour vérifier les informations

Vous en avez déjà fait les frais c’est sûr : lire, voir ou diffuser une information qui se révèle être fausse. Pourtant, il y a des moyens pour se protéger des fake news.

Avec l’avènement des réseaux sociaux et la propagation des mises en scènes (fantasmées) de nos vies en ligne, la tentation est forte de relayer ou publier des informations sen-sa-tion-nelles. Nous ne sommes pas tenus, comme le sont les journalistes, de vérifier sources et informations avant publication.
Or, on nous dit maintenant qu’il n’y a rien de plus facile que faire des fake news. Jusque là sur l’aspect rédactionnel, voilà qu’on nous explique que les images et les vidéos peuvent être tout aussi facilement truquées, sans que l’on ne puisse le voir.
Le risque est grand de prendre la parole en relayant de fausses informations ou des rumeurs. Ce qui peut nuire à chacun de nous, surtout en termes d’employabilité et de recherche d’emploi.

Quelques règles pour ne pas se faire avoir

Ce qui sera vraisemblablement bientôt enseigné dans les écoles consiste à investir du temps pour quelques étapes. De bonnes habitudes à prendre qui optimiseront votre prise de parole :

1. Identifier l’auteur

Est-ce une personne reconnue dans son métier ? Quelqu’un que vous connaissez physiquement et en qui vous avez confiance ? Une référence ou un inconnu ? Légitime ou pas ? Engagé.e (par exemple en politique) clairement ou pas ?
Plus simplement êtes-vous en train de lire un article rédigé par l’auteur annoncé ou bien s’agit-il simplement d’infos relayées ? Dans ce 2e cas, il va falloir remonter à la source.
Bien sûr, la question sous-tend que l’information soit signée. Inutile de vous dire qu’il faut se méfier des faux pseudos et des propos anonymes…

2. Sourcer la source

Il s’agit de vérifier que le média ou le site qui publie l’information est crédible. Si c’est un site institutionnel, gouvernemental ou un média qui cite ses sources, il y a vraisemblablement vérification d’informations.
Vérifiez la page de présentation, « qui sommes-nous » ou « à propos ». Si vous ne pouvez pas comprendre qui (ou quoi) est derrière ce site, méfiance. Il peut s’agir d’un site parodique ou complotiste.
Si c’est un tweet ou d’un post sans lien vers la source, attention à ne pas propager de fausses informations. La responsabilité de chacun dans le tri entre vrai et faux va devenir de plus en plus importante.
S’il s’agit d’un sondage ou d’une enquête, vous devez trouver l’explication sur la méthodologie, le panel, le déroulé…

3. Utiliser des outils

Des sites existent pour vous aider dans la vérification d’infos.
Les plus anciens internautes parmi nous connaissent Hoaxbuster, créé en 2000, dont l’objectif est de repérer les canulars.
Le plus utilisé aujourd’hui semble être celui créé par le journal Le Monde. Decodex veut lutter contre la diffusion virale de fausses informations et aider les internautes à se repérer dans la jungle des sites producteurs ou relayeurs d’informations. Vous pouvez y accéder via le site Decodex  ou bien en téléchargeant une extension Chrome ou Firefox.
Factuel, créé par l’AFP (Agence Française de Presse) est un site en 4 langues consacré à la vérification et à la démystification des fausses informations propagées en ligne.
Checknews est la version remaniée de Desintox, créés par le journal Liberation. Notre site préféré car vous pouvez poser une question et ce sont les journalistes qui y répondent. A ce jour, 3968 questions !

Les images sont la bataille de demain nous dit-on. Là aussi, vous pouvez vérifier. D’abord en faisant un clic droit sur l’image et en sélectionnant « rechercher une image dans Google. Ou en utilisant l’url sur des sites comme  TinEye, précurseur car lancé en 2008 (bien avant Google Images) ou Google Images. Pour les vidéos youtube, jetez un oeil sur CitizenEvidence, monté par Amnesty International.

4. Croiser les sources

Une règle essentielle consiste à vérifier que la même information se trouve sur plusieurs sites.  Se contenter d’une unique source, sous prétexte qu’on aura la primeur de l’info par exemple, est un grand risque.
Prenez du temps pour analyser la construction de l’information diffusée et faites des recherches sur les données disponibles comme les noms des lieux, les personnes, les dates. Vérifier la date est aussi un moyen efficace de ne pas se prendre un coup de bâton en relayant une info déjà vieille de plusieurs mois ou années.
Les réseaux sociaux permettant d’échanger directement avec des journalistes, n’hésitez pas à les solliciter directement pour leur poser des questions.

5. Rester calme

Réfléchissez avant d’agir. Un peu de recul s’avère nécessaire avant de relayer une info qui peut se révéler être une rumeur et vous causer du tort. Remettez le sujet dans le contexte. Pensez à bien choisir vos mots. Mettez-vous à la place de celui ou celle qui va lire.
Ne soyez pas dépendant de l’effet sensationnel, du moment, de l’outil. Ni des réseaux sociaux au sens large d’ailleurs.

 

Sources : AFP, Le Monde, Liberation…

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