Le Magazine

Pour qui je bosse pour quoi je bosse ?

L’heure n’est plus au travail quoiqu’il en coûte. On cherche un job qui ait du sens, un manager qui convainc et surtout un engagement…
employeur, salarié, RH, pour qui on bosse

Pour qui je bosse pour quoi je bosse ?
En voilà une question ?
Qu’on ne se posait pas il y a peu de temps encore.
Fallait bosser. Et on bossait.
Comme nos parents l’ont fait.
Aujourd’hui la donne est bien différente.

On l’entend chaque jour de la part des candidats : l’heure n’est plus au travail quoiqu’il en coûte. On cherche un job qui ait du sens, un manager qui convainc et surtout un objectif qui soit aligné avec ses propres valeurs.

Le travail remis en cause, une question d’économie

Bien sûr, l’élément déclencheur de cette façon d’appréhender le travail a été le Covid.
A se retrouver seul.e à la maison en craignant la fin du monde, cela fait réfléchir à qui on est, à quoi on sert et à quoi sert son entreprise.
Post covid, on a vu la grande démission et la relation employeurs / candidats s’inverser. Des millions d’offres d’emploi qui ne trouvaient pas preneurs, et ce dans tous les grands pays développés.

Parce qu’on réfléchit, on hésite, on veut trouver du sens à son job (« oui chef, j’aime mon job chef ! »), on veut changer de job. Et, pour beaucoup d’entre nous, on en a les moyens économiques en raison des aides d’état ou de l’épargne que le covid nous a obligés à faire.

Le travail remis en cause, une question de but dans la vie

« Pas de mec, pas d’enfant, pas de job », une injonction qui peut être un style de vie, une approche diamétralement opposée à celle des boomers, bien incapables de comprendre comment on peut privilégier une vie de bohème à une société de consommation.

Une remise en cause facile à comprendre quand on voit l’état de la planète, le nombre de conflits armés et le peu d’espoir dans l’avenir qu’on donne à qui veut se sentir utile au sein de l’entreprise et participer à un projet global ayant un impact positif sur le monde.

Et cela ne concerne pas que les jeunes : la quête de sens est une question à laquelle l’ensemble des cadres accorde de l’attention à cette question : fin 2022, 95 % des cadres jugeaient important d’exercer un métier qui a du sens (étude Apec). 

L’engagement de l’entreprise dans la quête de sens

Touchée de plein fouet par les effets de burn-out, bore-out et de brown-out (vous vous êtes posé la question ?), l’entreprise doit trouver de nouvelles façons de travailler et redonner du pouvoir à l’humain.
On vous donne ici 2 exemples qui marchent :

Evaneos, (petite plateforme de voyages, 200 collaborateurs), a créé des initiatives pour renforcer l’engagement de ses équipes : un « team meeting » est organisé un jeudi sur deux et se voit comme un moment privilégié d’information et d’échange entre collaborateurs et dirigeants. La stratégie de l’entreprise est expliquée et partagée, chaque collaborateur peut discuter directement avec les boss et peut devenir actionnaire de l’entreprise. Ici, c’est la confiance respective qui fait sens.

La PME Klanik (conseil IT, 700 collaborateurs), a, elle, mis en place trois programmes pour ses salariés. L’act’in, est un programme d’engagement interne permettant à chaque collaborateur de s’investir sur des sujets transverses, en fonction de ses passions, appétences ou connaissances., via un catalogue de « rôles ». Le Knowledge center est un centre de formation interne favorisant la transmission de savoir. Enfin, le Korner, est un incubateur de start-up pour accompagner les salariés dans leurs projets entrepreneuriaux.

Pour qui je bosse et pourquoi je bosse ?

Alors, affirmer l’engagement de l’entreprise pour plus de lien social, d’inclusion, de diversité, d’égalité et de politiques environnementales, ne suffit pas. Bien sûr, c’est déjà une étape franchie mais le dire est une chose, le faire en est une autre.  Il faut que l’entreprise puisse mettre en œuvre une communication transparente. C’est-à-dire s’exprimer clairement sur sa mission, ses objectifs, ses actions et impacts sur la société. Et tenir ses engagements.

La démarche RSE n’a jamais été aussi importante et se présente comme un vrai levier de changement.
Le sens du travail n’a jamais été aussi intime avec le sens de la vie.

La chasse est ouverte à tous les anglicismes en « ing » : après le greenwashing, voici venu le temps des Happy washing, Wellness washing, RH washing, Purple washing (pour le féminisme), RSE washing, etc.

Or, le temps donné au travail doit être consacré à une chose à laquelle on croit. Il faut qu’on sache pour qui on bosse et pourquoi on bosse. Action !

Laisser un commentaire

Les fiches métiers

Fiches Métiers

Je dépose mon CV

Déposer

Toute peine mérite salaire

Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.

Votre salaire en 3 étapes