Pod ou pas Pod ? Mais de quoi tu parles ?

La conversation entre pros était déjà bien animée autour de la table. A peine le temps de prendre mon verre que, soudain, quelqu’un évoque le fait que son « pod » marche trop bien.

Tout le monde s’interroge.
Pod kesako ?

L’abréviation de podcast ? Que nenni.
Ça pourrait être Print On Demand, c’est vrai. Mais le jeune qui parle est plus web que papier c’est sûr.
Ce n’est pas non plus le groupe de métal américain (quoique il porte un t-shirt Nirvana).
A moins qu’il ne parle de la cartouche ajoutée à sa vapoteuse…

Non, il parle bien de pod mais ça concerne les réseaux sociaux. Vous connaissez ?

Le pod, c’est un échange d’engagement contre engagement dans un groupe fermé

Le pod, ou groupe d’engagement, c’est une communauté de profils (souvent sur Instagram, ou LinkedIn) où chacun s’engage à liker et commenter les publications des autres membres.

Une façon d’augmenter rapidement l’engagement et de tromper (un peu) les algorithmes que beaucoup de community managers connaissent.
Et pratiquent.

Comment ça marche, un pod ?

Le principe est de bien identifier les membres du groupe et de les faire réagir le plus vite possible lors d’une nouvelle publication. Tu me likes. Je te like.

Les algorithmes quantifiant la réactivité, on est passés des pods manuels à l’automatisation avec des bots (pod, bot, vous suivez ?)… Peut-être plus efficaces.
Mais plus risqués.

Ça peut muscler l’algorithme certes, mais…

Gagner des likes et des commentaires, bien sûr, ça fait envie. Ton reach n’en sera que meilleur.

Mais attention, ce n’est pas si magique.

Déjà tes chiffres d’audience seront faux puisque l’engagement est artificiel. OK c’est pas un argument qui va te faire changer d’avis. Tu préféres muscler l’algorithme. OK. OK.

Et si je te dis que tu peux être pénalisé.e : les algorithmes sont maintenant méfiants. Les plateformes détectent les interactions suspectes, genre engagements trop rapides, récurrents et homogènes…

Ensuite, pensons un peu au temps passé : tu commentes et on te commente mais si tu veux que ce soit pertinent, des mots creux et des emojis ça ne vas pas suffire.

Enfin, la recruteuse que je suis s’interroge à juste titre sur l’intérêt du job si pratiqué ainsi, répétitif, trompeur, peu valorisant…

Donc, le pod pour ou contre ?

Et bien le gars au t-shirt Nirvana (je le vois bien Social media manager dans la culture celui-là), à la suite de nos différents avis, a expliqué que, oui le pod peut donner un petit coup de boost temporaire, surtout au tout début d’une visibilité certes.

Mais ce n’en est pas moins une stratégie fragile, superficielle et risquée.

On est bien d’accord, à long terme, c’est l’authenticité, la qualité du contenu, le lien sincère avec ton audience (le fameux engagement organique) qui construisent engagement, notoriété et fidélité.

La vraie force c’est une stratégie travaillée, durable et bien sûr humaine. Check !