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Communication : des intitulés de fonction brouillés

Certains d’entre vous ont participé il y a peu à une étude sur les salaires et nous les remercions. Elle a mis en exergue une question importante : les intitulés de fonction ne veulent-ils donc plus rien dire ?
Difficile de s'y retrouver dans les intitulés de fonction, surtout dans les métiers de la communication

Des intitulés de fonction brouillés

Une étude récente co-pilotée avec Communication & Entreprise, Occurrence et les Alumni Celsa a conforté une tendance qui rend les définitions de métiers difficiles à appréhender et à comprendre. Et ce pour les deux parties concernées, employeurs comme collaborateurs.
Les intitulés de fonctions ne veulent donc plus rien dire ?

D’un côté, l’employeur. Il participe activement à la distanciation entre fonction et réalité ; en rédigeant des offres d’emploi aux multi-compétences aussi effrayantes qu’irréalistes ou en offrant un « titre » plutôt qu’une augmentation pour valoriser le travail d’un collaborateur.

De l’autre côté, le salarié aussi entretient cette complexité lorsqu’il veut favoriser son employabilité en utilisant des mots clefs valorisants mais pas toujours en adéquation avec la réalité des missions exercées. C’est l’exemple devenu classique du candidat qui pense se positionner de façon plus efficace sur le marché du travail en se nommant Directeur de la communication… alors qu’il a 27 ans.

Pourtant, les descriptifs de postes donnés par les services RH et reconnus par les usages inhérents à la profession sont plutôt clairs.

Donnons ici des exemples de progression de carrière

(en tenant compte de la particularité de nos métiers qui usent et abusent des titres de « direction »).

En agence (de taille suffisante), on débute comme assistant chef de projet, avant d’évoluer sur un poste de chef de projet junior, puis passer chef de projet, chef de projet senior, chef de groupe, directeur de clientèle junior, pour atteindre la fonction de directeur de clientèle. Cette dernière pouvant ensuite amener, selon l’expertise et le talent de chacun, à des postes de directeur conseil, directeur du développement, directeur commercial ou directeur général par exemple.
Notez que nous avons les mêmes étapes de progression sur les métiers artistiques : assistant DA, DA junior, DA, DA senior, directeur de création adjoint, DC…

En entreprise aussi (où les étapes de carrière font généralement l’objet de grilles gérées par les RH), la fonction communication s’articule de la manière suivante : assistant de communication, chargé de communication, responsable de communication, directeur de communication adjoint, directeur de communication
Il est d’usage dans la profession de considérer qu’un directeur de communication reconnu par ses pairs a 10 ans minimum d’expérience en communication, et la charge d’un budget annuel de plusieurs centaines de milliers d’euros ainsi que l’encadrement d’une équipe de 8 à 10 personnes. Pour toutes ces raisons, ce poste ne peut être tenu par un débutant.

Source : « Communication & Emploi : et si nous parlions salaires sans tabou ? »
Copyright : Shutterstock

3 commentaires sur “Communication : des intitulés de fonction brouillés”

Gaston fautier dit :

Peut être que c’est dans nos métiers de communicants qu’on a les meilleurs Storytellers ce serait logique non ?

Marielle Beaumont dit :

Les mots ne veulent plus rien dire… Ça fait mal

Sara Pereira dit :

Je trouve cela d’autant plus flagrant pour les métiers de concepteur-rédacteur, rédacteur, Content manager, secrétaire de rédaction etc. Bref, tout ce qui a trait aux idées, au mots, à l’éditorial…

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